Dans le dernier numéro de âIndex on Censorshipâ (vol. 5, 1999) a paru un article de Michael Foley intitulé âIn Dublinâs Fair Cityâ [Dans la belle ville de Dublin], où il rapporte que lâIrlande continue de se servir de son âCensorship of Publications Boardâ (CPB). Il sâagit dâune commission de censure des publications, dont la […]
Dans le dernier numéro de âIndex on Censorshipâ (vol. 5, 1999) a paru un article de Michael Foley intitulé âIn Dublinâs Fair Cityâ [Dans la belle ville de Dublin], où il rapporte que lâIrlande continue de se servir de son âCensorship of Publications Boardâ (CPB). Il sâagit dâune commission de censure des publications, dont la création remonte à 1929, sur la recommandation du âComité sur la littérature délétèreâ. Le CPB, âà lâabri de toute supervision publiqueâ, dit Foley, âimpose des interdits depuis des années, sans faire de bruitâ. Les publications interdites par le CPB comprennent des Åuvres de James Joyce, Samuel Becket, Walter Macken, Sean OâFaolain, Edna OâBrien, Kate OâBrien et John McGahern.
Encore récemment, le CPB a interdit une revue, âIn Dublinâ, parce quâelle âest fréquemment ou occasionnellement indécente ou obscèneâ, dit Foley. Lorsque lâéditeur de âIn Dublinâ, Mike Hogan, a demandé la révision judiciaire de lâinterdiction, la Haute cour a révélé que la revue nâétait pas interdite à cause de ses articles ou de ses photos, mais bien à cause de certaines annonces publicitaires de âsalons de massage, de centres de culture physique, de services de conversation érotique au téléphone et de services de call-girlsâ. La Haute cour a jugé que lâinterdit serait levé à la condition que la revue cesse de publier ces annonces publicitaires. Selon Foley, lâarrêt entre directement en conflit avec la façon dont la plupart des régimes démocratiques traitent de ce genre de situation.
Depuis la décision du tribunal, le gouvernement irlandais a institué une enquête sur la censure et la pornographie dans les revues, au cinéma et sur internet. Il nâa cependant pas dévoilé de plan en vue dâabroger les lois de censure et le CPB.