Le 10 mars, un tribunal pénal de Bogotá a condamné Carlos Castaño Gil à 38 ans de prison pour avoir organisé en 1999 le meurtre du journaliste Jaime Garzón, mais a acquitté les deux hommes accusés d’avoir commis le meurtre, en raison de preuves avariées, rapporte la Fondation pour la liberté de la presse (Fundación […]
Le 10 mars, un tribunal pénal de Bogotá a condamné Carlos Castaño Gil à 38 ans de prison pour avoir organisé en 1999 le meurtre du journaliste Jaime Garzón, mais a acquitté les deux hommes accusés d’avoir commis le meurtre, en raison de preuves avariées, rapporte la Fondation pour la liberté de la presse (Fundación para la Libertad de Prensa, FLIP).
La sentence a été décernée in absentia, Castaño Gil ayant omis de se présenter à une comparution antérieure en 2002 et étant toujours en fuite. Reporters sans frontières (RSF) fait remarquer que Castaño Gil est le dirigeant du groupe paramilitaire d’extrême droite des Autodéfenses unies de Colombie (AUC).
Garzón a été assassiné le 13 août 1999 tandis qu’il se rendait en voiture à son bureau de la station de radio Radionet. RSF a laissé entendre que le mobile se trouvait dans le fait que Castaño Gil croyait que Garzón avait pris de l’argent des guérilleros pour sa participation aux négociations visant à obtenir la remise en liberté d’otages.
La FLIP rapporte que le juge dans cette affaire, Julio Roberto Ballén Silva, a rejeté les dépositions de trois témoins en faveur de la poursuite et ordonné la tenue d’une nouvelle enquête.
Un collectif d’avocats colombiens avait soutenu que plusieurs personnes avaient été tuées au cours de la première enquête, dit RSF, qui demande la protection de toutes les personnes mêlées à cette affaire.
RSF ajoute qu’«il est important que tous les responsables,exécutants et commanditaires, soient identifiés et punis. Ce verdict est une bonne nouvelle mais il ne représente pas encore la fin de l’impunité dans cette affaire. »
Pour plus de renseignements, consulter :
– FLIP : http://www.flip.org.co
– RSF : http://www.rsf.org