Le 28 juillet dernier, deux jours à peine après avoir retiré une proposition de modification à la Loi sur la censure de 1978, le Conseil des ministres du Panama a approuvé une modification à la loi que le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) juge « à peine différent ». L’éditorial du 30 juillet du quotidien […]
Le 28 juillet dernier, deux jours à peine après avoir retiré une proposition de modification à la Loi sur la censure de 1978, le Conseil des ministres du Panama a approuvé une modification à la loi que le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) juge « à peine différent ». L’éditorial du 30 juillet du quotidien « La Prensa », de Panama, dit du nouveau projet de loi que c’est « la même injection, avec une autre aiguille ». La nouvelle proposition du gouvernement devrait se rendre devant l’Assemblée législative au début de cette semaine. D’après le CPJ, « à certains égards, il vaut mieux que la première proposition, à d’autres, il est pire. »
Le nouveau projet de loi donne aux juges du tribunal de la Famille, au lieu des juges de paix, le « pouvoir de punir les journalistes qui publient des reportages sur la vie privée [des gens] ou sur un handicap. » Pour le CPJ, « on assure ainsi une plus grande indépendance du judiciaire, parce que, contrairement aux juges de paix, les juges du tribunal de la Famille ne dépendent pas de l’administration civile ». Le nouveau projet de loi « élimine la prison comme peine à imposer pour la diffusion de ce genre d’informations ». Les deux versions du nouveau projet de loi relèvent le montant maximal des amendes prévues pour ce type de « crime ». Celles-ci passent en effet de 2 500 $ US à 10 000 $ US. Le CPJ se dit « troublé devant les tentatives, malintentionnées semble-t-il, du gouvernement pour continuer d’imposer la censure à la presse du Panama. [Le CPJ ] presse le gouvernement de retirer immédiatement cette dernière proposition et d’aller dans le sens de l’abolition complète des lois sur la censure. » [Mise à jour du « Communiqué » 8-28 de l’IFEX.]