Lors dâune rencontre le 20 mars dernier avec lâambassadeur du Zimbabwe aux Ãtats-Unis, Simbi Mubako, une délégation du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a exprimé son inquiétude devant les graves menaces à la liberté de la presse au Zimbabwe. Pour le CPJ, la situation de la liberté de la presse sâest considérablement détériorée […]
Lors dâune rencontre le 20 mars dernier avec lâambassadeur du Zimbabwe aux Ãtats-Unis, Simbi Mubako, une délégation du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a exprimé son inquiétude devant les graves menaces à la liberté de la presse au Zimbabwe. Pour le CPJ, la situation de la liberté de la presse sâest considérablement détériorée depuis lâarrestation et les tortures infligées en janvier 1999 aux journalistes Mark Chavunduka et Ray Choto, de lâhebdomadaire « The Standard ». Choto, qui faisait partie de la délégation du CPJ, a déclaré que « le journalisme est en crise à lâheure actuelle au Zimbabwe ». Lâorganisation attire lâattention sur lâimportant accroissement de la violence dirigée contre les journalistes, le discours virulent que tient le ZANU-PF contre la presse indépendante, les efforts du gouvernement pour réglementer lâaccréditation des journalistes et les tentatives pour bloquer la radiodiffusion indépendante.
Pour améliorer le climat de la liberté de la presse, le CPJ demande au gouvernement de condamner lâattentat à la bombe du 22 avril 2000 contre le « Daily News » de Harare et de poursuivre une enquête rigoureuse, de mettre en Åuvre un jugement de la Cour suprême qui ordonne lâouverture à lâinvestissement privé du secteur de la radiodiffusion, et de rejeter toutes les restrictions à lâaccréditation des journalistes. Lâorganisation presse également les autorités de sâabstenir de harceler et dâintimider les journalistes étrangers et de cesser de menacer de porter des accusations de diffamation pénale contre le « Daily News » et le « Standard » à cause de leurs reportages sur une poursuite civile intentée aux Ãtats-Unis contre le président Robert Mugabe par des gens qui ont survécu aux violences de la campagne électorale de lâan dernier. Lâambassadeur Mubako a accepté de transmettre les recommandations au gouvernement de Harare, a déclaré le CPJ.
Entre-temps, lâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA) signale en février et en mars une gamme importante de violations de la liberté de la presse au Zimbabwe. On note entre autres des menaces de mort qui ont été proférées contre le journaliste Njabulo Ncube par un dirigeant des vétérans; les menaces dâun ministère du gouvernement contre le « Daily News » au sujet dâallégations malveillantes dans des reportages au sujet de la visite du président Robert Mugabe en Belgique; et lâexpulsion de deux correspondants étrangers, Joseph Winter de la BBC et Mercedes Sayagues de lâhebdomadaire sud-africain « Mail and Guardian ». Pour plus de renseignements, consulter les sites http://www.cpj.org et http://www.misa.org. »>http://www.cpj.org »>http://www.cpj.org et http://www.misa.org.