Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a dépêché la semaine dernière une délégation au Tadjikistan et exprimé son inquiétude devant les assassinats non résolus de journalistes et le « culte du secret » qui règne au sein du gouvernement. Après avoir rencontré des responsables du gouvernement, des journalistes et des diplomates, la délégation […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a dépêché la semaine dernière une délégation au Tadjikistan et exprimé son inquiétude devant les assassinats non résolus de journalistes et le «
culte du secret » qui règne au sein du gouvernement. Après avoir rencontré des responsables du gouvernement, des journalistes et des diplomates, la délégation a prié instamment le gouvernement du Tadjikistan de faire enquête et de traduire en justice les responsables des meurtres de dizaines de journalistes pendant la guerre civile de 1992 à 1997.
Des journalistes ont déclaré au CPJ que l’impunité qui entoure les assassinats continue de hanter la presse, ce qui nourrit une culture de peur et d’autocensure. En réponse à ces préoccupations, le gouvernement a accepté de revoir la liste que le CPJ lui a présentée, qui contient les noms de plus de 20 journalistes assassinés pendant la guerre, et de répondre par écrit dans les 30 jours.
Le CPJ a aussi demandé aux autorités d’améliorer les conditions d’existence de la presse en fournissant aux journalistes un meilleur accès à l’information gouvernementale. « Le Président Rakhmonov et les autres hauts responsables du gouvernement rencontrent rarement les journalistes, et l’accès à un grand nombre d’agences gouvernementales demeure extrêmement limité. [Ce] manque de transparence a un effet destructeur sur l’ouverture et les investissements », dit le CPJ.
Le CPJ prépare un rapport détaillé sur ses constatations au Tadjikistan, qui sera publié plus tard.
Pour plus de renseignements sur le Tadjikistan, consulter :
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2003/Tajik24july03na.html
– IFEX : http://ifex.org/fr/content/view/full/639/