Les journalistes du Mozambique vont continuer à vivre dans la peur tant que le meurtre du journaliste dâenquête Carlos Cardoso ne sera pas élucidé. Câest la conclusion dâun rapport spécial du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) publié la semaine dernière à partir dâentrevues et de recherches réalisées lors du passage dâune mission dans […]
Les journalistes du Mozambique vont continuer à vivre dans la peur tant que le meurtre du journaliste dâenquête Carlos Cardoso ne sera pas élucidé. Câest la conclusion dâun rapport spécial du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) publié la semaine dernière à partir dâentrevues et de recherches réalisées lors du passage dâune mission dans le pays en juillet dernier. Rédigé par Yves Skorobi, le rapport presse le gouvernement de dynamiser lâenquête sur le meurtre de Cardoso, survenu en novembre 2000, et demande une réponse officielle des autorités.
Cardoso était reporter dâenquête au quotidien âMeticalâ, où il dévoilait des affaires de corruption impliquant les niveaux les plus élevés du Front de Libération du Mozambique (FRELIMO), rappelle le CPJ. Selon lâauteur du rapport, les gens interrogés à Maputo disent tous que Cardoso a été tué âparce quâil était le seul journaliste qui avait les contacts, le talent et le tempérament nécessaires pour confronter lâélite dirigeante avec les preuves de sa corruptionâ.
âHuit mois après le meurtre de Cardoso, les journalistes du Mozambique ont toujours peur de couvrir les sujets délicats, ceux en particulier qui ont trait à la corruptionâ, peut on lire dans le rapport. Cette peur âcreuse un fossé important dans le journalisme dâenquête dans le paysâ.
Malgré les progrès du début, le gouvernement a laissé lâenquête sâenliser. Et bien que six arrestations aient été effectuées, aucune date nâest prévue pour le début du procès, et le seul témoin oculaire de la police présent sur la scène du crime a disparu, dit le CPJ. Dâaprès lâorganisation, la police nâa pas étudié la possibilité que lâassassinat de Cardoso soit relié à ses activités de journaliste.
Le rapport complet est affiché à www.cpj.org.