LâUnion des journalistes dâAfrique de lâOuest (UJAO), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent que le directeur de la télévision publique malienne a été condamné à trente jours de prison pour une accusation de diffamation pénale portée par une association de juges. Le 16 mai en effet, le […]
LâUnion des journalistes dâAfrique de lâOuest (UJAO), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent que le directeur de la télévision publique malienne a été condamné à trente jours de prison pour une accusation de diffamation pénale portée par une association de juges. Le 16 mai en effet, le tribunal a reconnu Sidiki Konaté, directeur général de lâOffice de radio-télévision du Mali (ORTM), coupable de diffamation pénale. Le « Syndicat autonome de la magistrature » avait porté des accusations contre lâORTM et le maire de Bamako Ibrahima NâDiaye, après la diffusion le 26 mars dâune émission télévisée où le maire aurait affirmé que les magistrats du Mali étaient corrompus et inefficaces, disent lâUJAO, le CPJ et RSF. Konaté a aussi été condamné à verser une amende de 1 350 $ US. Le maire a reçu une peine de trente jours et une amende de 4 000 $ US, rappellent lâUJAO et le CPJ. En vertu de la loi malienne sur la presse, lâORTM est passible de sanctions pour avoir diffusé les remarques du maire, tandis que le maire est considéré comme complice, dit RSF.
LâUJAO et le CPJ exigent lâabrogation de la loi aux termes de laquelle Konaté a été emprisonné. Les deux organisations font remarquer que, jusquâà récemment, les journalistes étaient relativement exempts du harcèlement de lâÃtat, mais elles sâinquiètent de la détérioration des conditions dâexistence de la presse. Le CPJ rappelle quâen août dernier, par exemple, le journaliste Chahana Takiou a été agressé à lâintérieur de lâimmeuble de lâAssemblée nationale par Mamadou Gassama Diaby, député de lâAlliance démocratique du Mali (ADEMA), au pouvoir. Cette agression pourrait résulter de la parution dâun article de Takiou sur la corruption de lâADEMA, paru quelques semaines auparavant. Pour plus de renseignements, consulter www.ujao.org, www.cpj.org et www.rsf.fr.