(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande la liberation de Boubacar Gourouza, directeur de publication du bimensuel indépendant « L’Eveil Plus », condamné le 6 mars 2008 à un mois de prison ferme pour avoir prétendument « discrédité » une décision de justice après avoir comparé deux verdicts dans son journal. « Notre inquiétude s’accroît à mesure que le champ de […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande la liberation de Boubacar Gourouza, directeur de publication du bimensuel indépendant « L’Eveil Plus », condamné le 6 mars 2008 à un mois de prison ferme pour avoir prétendument « discrédité » une décision de justice après avoir comparé deux verdicts dans son journal.
« Notre inquiétude s’accroît à mesure que le champ de la liberté d’expression rétrécit au Niger. Qu’un éditorialiste commente a posteriori des décisions de justice et établisse éventuellement des comparaisons est une pratique banale dans les démocraties. Au Niger, apparemment, cela est considéré comme un crime. Dans ces conditions, le verdict rendu à l’encontre de Boubacar Gourouza est antidémocratique », a déclaré l’organisation.
Le directeur de « L’Eveil Plus » a été condamné à un mois de prison ferme et 50 000 francs CFA d’amende (environ 76 euros), pour la publication d’un article comparant la remise en liberté provisoire du maire de Maradi (Sud), accusé de détournements de fonds, et le maintien en détention, dans une affaire similaire, du maire de la capitale.
Boubacar Gourouza a été arrêté le 27 février et incarcéré à la prison civile de Niamey. Le procureur de la République avait requis trois mois de prison ferme et 50 000 francs CFA d’amende. La plainte pour « diffamation » initialement portée contre lui par Moussa Keita, un homme politique, a été retirée lors du procès.