Les défenseurs de la libre expression demandent aux autorités italiennes, suisses et britanniques d’expliquer pourquoi la police londonienne a confisqué deux serveurs Internet utilisés par Indymedia, le service alternatif de nouvelles indépendantes. L’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF) affirment que le Federal Bureau of […]
Les défenseurs de la libre expression demandent aux autorités italiennes, suisses et britanniques d’expliquer pourquoi la police londonienne a confisqué deux serveurs Internet utilisés par Indymedia, le service alternatif de nouvelles indépendantes.
L’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF) affirment que le Federal Bureau of Investigation (FBI) américain a ordonné le 7 octobre 2004 aux autorités britanniques de confisquer les serveurs de la société Rackspace, qui appartient à des intérêts américains, qui héberge des sites web et qui est présente au Royaume-Uni. La confiscation a mis temporairement hors service vingt sites web d’Indymedia à travers le monde.
Un porte-parole du FBI a déclaré à l’Agence France Presse que l’agence avait ordonné la saisie « au nom d’un autre pays », rapporte RSF. L’ordre a été émis aux termes du Traité d’assistance juridique mutuelle (Mutual Legal Assistance Treaty), qui permet aux pays de demander assistance les uns aux autres pour combattre le terrorisme international, les enlèvements et le blanchiment d’argent.
Indymedia croit que la mesure peut être intervenue à la demande des autorités suisses en rapport avec la couverture du Sommet du G8 de 2003 à Évian, en Suisse. Un procureur fédéral principal à Genève a ouvert une enquête criminelle sur la couverture d’Indymedia. On croit également que l’Italie pourrait avoir ordonné la saisie. La procureure fédérale de Bologne a confirmé qu’elle enquête pour savoir si le centre d’Indymedia en Italie appuie le terrorisme.
Les sites web d’Indymedia ont été utilisés par des militants de justice sociale du monde entier pour partager des informations et couvrir des événements, en particulier pendant les sommets économiques internationaux, où ils ont servi de carrefours d’informations pour les protestataires. On les connaît sous l’appellation de sites web « à rédaction ouverte », où n’importe qui peut publier ses articles, reportages et autres matériaux en ligne, sans aucun filtre rédactionnel. Il y a plus de 140 sites Indymedia dans le monde.
Consulter :
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=11578
– AMARC :
http://amarc.org/amarc/fra/intro/?action=shownews&id=70
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=2734&Language=EN
– Déclaration d’Indymedia : http://www.commondreams.org/news2004/1012-20.htm
– Indymedia : http://www.indymedia.org/en/index.shtml