Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte que le gouvernement argentin sâest dit dâaccord avec la recommandation de la Commission interaméricaine des droits de lâhomme (IACHR) dâabroger sa loi pénale sur la diffamation. Cette décision fera de lâArgentine le premier pays dâAmérique latine où on ne pourra plus poursuivre ni emprisonner les journalistes […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte que le gouvernement argentin sâest dit dâaccord avec la recommandation de la Commission interaméricaine des droits de lâhomme (IACHR) dâabroger sa loi pénale sur la diffamation. Cette décision fera de lâArgentine le premier pays dâAmérique latine où on ne pourra plus poursuivre ni emprisonner les journalistes parce quâils critiquent des personnalités gouvernementales, dit le CPJ. â[Cette mesure] réaffirme la liberté de presse dont se prévalent depuis vingt ans les journalistes argentins pour enquêter sur le gouvernement et dénoncer la corruptionâ, déclare le journaliste argentin et vice-président de PERIODISTAS, Horacio Verbitsky. Celui-ci, qui a souvent été la cible du gouvernement de lâex-président Carlos Menem à cause de ses reportages dâenquête, avait plaidé lâabrogation de la loi devant lâIACHR, le 1er octobre dernier à Washington.
Dans le cadre de cette entente, le gouvernement argentin accepte dâabroger la loi et de la remplacer par une autre pour en annuler le contenu. Selon le CPJ, le nouveau projet de loi dispose que âdans les cas de diffamation de nature civile, les demandeurs seront tenus de démontrer non seulement que lâinformation publiée était fausse au moment de sa publication, mais aussi que les journalistes savaient ou auraient dû savoir quâelle était fausseâ.