Dâaprès une dépêche de lâAssociation des médias des Ãles du Pacifique (PINA), le gouvernement des Ãles Fidji a annoncé le 3 février son intention de faire adopter dâici six mois le projet de loi proposé en matière de liberté dâaccès à lâinformation. Fruit de la révision de toute la législation fidjienne sur les médias, par […]
Dâaprès une dépêche de lâAssociation des médias des Ãles du Pacifique (PINA), le gouvernement des Ãles Fidji a annoncé le 3 février son intention de faire adopter dâici six mois le projet de loi proposé en matière de liberté dâaccès à lâinformation. Fruit de la révision de toute la législation fidjienne sur les médias, par une commission créée par le gouvernement précédent, le nouveau projet de loi sur la liberté dâaccès à lâinformation remplacerait la Loi sur les secrets officiels et la Loi sur la correction de la presse, qui datent de lâépoque coloniale britannique. La nouvelle loi accorderait au public le droit de âcorriger les erreurs dans les informations le concernant, dont dispose le gouvernementâ. Celui-ci serait tenu également de publier les informations sur les activités de ses divers organismes. La PINA indique que âlâombudsman peut aussi se voir attribuer la responsabilité de revoir les pratiques du gouvernement en matière dâinformationâ. Selon le procureur général des Fidji, Anand Singh, qui en a fait lâannonce, les lois sâappuieront en partie sur des textes de loi similaires dâAustralie et de Nouvelle Zélande. La loi dâaccès à lâinformation sâappliquera, dit la PINA, à âtous les ministères, tous les services, tous les bureaux [… à lâexception] du Bose Levu Vakaturaga (conseil des chefs) indigène, du Président et de son bureau, des entreprises qui sont la propriété du gouvernement, du système judiciaire et des commissions dâenquêteâ.
Lâannonce survient en dépit du fait que le premier ministre et ministre de lâInformation, Mahendra Chaudry, critique constamment les médias depuis lâélection, en mai 1999, de sa coalition dirigée par le parti travailliste. Le 27 octobre dernier, Chaudry a menacé de créer un âtribunal des médias réglementé par le gouvernement, avec le pouvoir dâinfliger des pénalités aux médiasâ. Plus récemment, Chaudry a intenté une poursuite en diffamation contre deux groupes dâéditeurs et de journalistes. Lâun des journaux poursuivis, âThe Fiji Timesâ, a déjà remporté le prix de la PINA pour la Liberté de lâinformation dans le Pacifique, âpour son soutien à la liberté dâexpression et au droit du public dâêtre informéâ.