Selon Human Rights Watch (HRW), Reporters sans frontières (RSF), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et lâAssociation des médias électroniques indépendants (ANEM), le 10 février, le vice-premier ministre de Serbie, Vojislav Seselj a âmenacé de violenceâ les journalistes indépendants en Serbie, les accusant dâavoir tué le ministre de la Défense de Yougoslavie, Pavle Bulatovic, assassiné […]
Selon Human Rights Watch (HRW), Reporters sans frontières (RSF), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et lâAssociation des médias électroniques indépendants (ANEM), le 10 février, le vice-premier ministre de Serbie, Vojislav Seselj a âmenacé de violenceâ les journalistes indépendants en Serbie, les accusant dâavoir tué le ministre de la Défense de Yougoslavie, Pavle Bulatovic, assassiné le 7 février dans un restaurant de Belgrade. Personne nâa encore été arrêté dans cette affaire.
Seselj a accusé les journalistes indépendants dâêtre coupable de trahison, âpires que tous les criminelsâ, dit HRW, et de se faire les complices de lâOccident. LâANEM rapporte pour sa part quâen début dâannée, le ministre fédéral des Télécommunications, Ivan Markovic, a également accusé certains des médias indépendants les plus importants de Serbie dâêtre des âarmes entre les mains de lâOTANâ. Selon lâANEM, Seselj âa annoncé que lâÃtat utiliserait tous les moyens à sa disposition pour éliminer les journalistes indépendantsâ. Seselj visait plus particulièrement la station de radio B92, affirmant que le groupe avait reçu de lâargent américain et cachait des espions étrangers, dit la FIJ. LâANEM soutient quâen plus dâinvoquer diverses lois, le vice-premier ministre âavait averti de la possibilité dâexécutions sommairesâ.
Cette dernière attaque contre les médias indépendants est survenue une semaine à peine après que le conseil dâadministration de lâAssociation indépendante des journalistes de Serbie se fut réunie pour la première fois, dit lâANEM. Le groupe envisage de tenir une série de séances dans le but de faire modifier la Loi sur lâinformation publique. Le groupe, qui rédige actuellement une autre version de cette loi, collabore avec des associations étudiantes, dles syndicats, des organisations non gouvernementales, lâÃglise et nombre dâautres groupes sociaux. De plus, lâANEM fait remarquer que lâassociation âinclura aussi des partis dâopposition et négociera avec les partis un code de conduite équitableâ. Selon le Greek Helsinki Monitor (GHM), lâassociation prépare également une série de protestations mensuelles pour exiger lâabolition de la loi, adoptée en octobre 1998. La première de ces protestations a eu lieu le 31 janvier.