Le gouvernement de la Côte d’Ivoire suspend indéfiniment une station de radio basée en France, rapportent la Fondation pour les médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Dans une entrevue accordée au CPJ, Fank Kouassi, secrétaire général du Conseil national de la radiodiffusion du pays, a accusé […]
Le gouvernement de la Côte d’Ivoire suspend indéfiniment une station de radio basée en France, rapportent la Fondation pour les médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
Dans une entrevue accordée au CPJ, Fank Kouassi, secrétaire général du Conseil national de la radiodiffusion du pays, a accusé Radio France Internationale (RFI) d’avoir omis de désigner un correspondant permanent avant le 31 janvier, échéance que le conseil avait fixée en décembre. Il a aussi accusé la station de pratiquer une couverture non éthique, citant « plusieurs cas d’informations non équilibrées et d’analyses souvent coupées de la réalité ».
Selon la directrice de l’information de RFI, Geneviève Goetzinger, le retard mis à trouver quelqu’un est attribuable à des considérations de sécurité. Le bureau de RFI à Abidjan est fermé depuis que son correspondant, Jean Hélène, a été abattu par un policier en octobre 2003.
Le gouvernement et ses partisans ont souvent accusé RFI, financée par le gouvernement français, de donner une couverture partisane pendant les périodes de tensions politiques accrues. Des élections présidentielles sont prévues en juin.
Les relations entre la Côte d’Ivoire, une ancienne colonie française, et la France demeurent tendues, notamment en raison de la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, porté disparu depuis 2004.
Consulter les sites suivants :
– MFWA : http://tinyurl.com/386qpn
– CPJ : http://tinyurl.com/2wl4t3
(12 février 2008)