Un rapport publié le 20 septembre par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) indique que le harcèlement de la presse indépendante et la censure se poursuivent au Yémen. Selon le CPJ et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ), lâhebdomadaire dâopposition âAl-Shouraâ a été fermé le 16 septembre; et Hisham Basharaheel, le rédacteur en chef […]
Un rapport publié le 20 septembre par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) indique que le harcèlement de la presse indépendante et la censure se poursuivent au Yémen. Selon le CPJ et
lâAssociation mondiale des journaux (AMJ), lâhebdomadaire dâopposition âAl-Shouraâ a été fermé le 16 septembre; et Hisham Basharaheel, le rédacteur en chef du journal âAl-Ayyamâ, est lâobjet de
harcèlement constant.
Basharaheel a été convoqué pour interrogatoire deux fois en dix jours, afin de répondre dâarticles parus récemment dans âAl-Ayyamâ. Les procureurs publics ont affirmé que les reportages contenaient
des allégations de sources peu fiables et contenaient des citations tronquées du Coran, bien que les citations aient été tirées dâune déclaration faite par un parti dâopposition. Le CPJ affirme que ces
incidents sâinscrivent âdans une campagne systématique de harcèlement contre le journal, connu pour sa couverture indépendante des affaires publiques au Yémen.â Le 4 août, Basharaheel et lâécrivain
Ali Haitham Ghareeb ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, de six et dix mois respectivement, pour un article de Ghareeb critiquant les structures de gouvernement local. Les deux hommes étaient accusés dâavoir âincité aux rivalités nationalesâ, âsuscité lâesprit de séparatismeâ et âcausé un préjudice à lâunité nationaleâ.
Selon lâAMJ et le CPJ, le journal indépendant âAl-Shouraâ a fait appel de la décision du tribunal de le fermer le 16 septembre. Le CPJ précise toutefois que le gouvernement du Président Saleh a
ordonné la fermeture du journal, une mesure, disent les journalistes dââAl-Shouraâ, nettement motivée par des impératifs politiques. Le CPJ signale quâun grand nombre dâobservateurs ont fait remarquer
que les restrictions imposées à la presse se sont alourdies en prévision de lâélection présidentielle du 23 septembre et que, depuis février dernier, le gouvernement yéménite âa traîné six journaux
indépendants et dâopposition devant les tribunaux à cause de leur couverture des affaires publiques et des critiques quâils publient contre le gouvernementâ.