Les autorités syriennes devraient cesser de restreindre la liberté militants des droits de la personne d’exprimer leur opinion et de s’associer, déclare Human Rights Watch dans un dossier rendu public le 17 octobre 2007. Le dossier de 46 pages, intitulé « No Room to Breathe: State Repression of Human Rights Activism in Syria » (Pas […]
Les autorités syriennes devraient cesser de restreindre la liberté militants des droits de la personne d’exprimer leur opinion et de s’associer, déclare Human Rights Watch dans un dossier rendu public le 17 octobre 2007.
Le dossier de 46 pages, intitulé « No Room to Breathe: State Repression of Human Rights Activism in Syria » (Pas d’espace pour respirer : La répression de la défense des droits de la personne par l’État en Syrie) examine l’environnement juridique dans lequel agissent les militants et les pratiques gouvernementales auxquelles ils sont soumis. Il relate aussi l’évolution de la communauté des droits de la personne et de ses difficultés, à partir d’entrevues réalisées auprès de groupes de défense des droits de la personne de Syrie, de juristes indépendants et de diplomates en poste à Damas.
Le Ministère des Affaires sociales et du Travail dispose de vastes pouvoirs juridiques pour intervenir auprès de n’importe quelle association de la société civile en désignant des membres au conseil d’administration et en assistant aux réunions. La Syrie refuse toutefois de reconnaître quelque groupe de défense des droits de la personne que ce soit qui a déposé une demande d’enregistrement.
« Sans statut juridique, ces groupes opèrent au caprice des autorités et vivent donc dans la peur constante d’être dissous », dit Human Rights Watch. « Ils ne peuvent même pas louer un endroit pour se réunir. »
Les puissants services de sécurité syriens harcèlent systématiquement les groupes de défense des droits de la personne en interrompant les réunions, en interdisant les déplacements et en arrêtant les militants, conclut le rapport. « Les militants qui osent documenter les violations commises par le gouvernement se retrouvent inculpés de crimes douteux comme « avoir affaibli le sentiment national » ou « avoir répandu de fausses nouvelles. » »
Le gouvernement fait valoir que la critique sert les États-Unis et d’autres pays occidentaux. Mais les victimes de la répression d’État n’ont habituellement aucun lien avec des puissances étrangères et critiquent eux-mêmes la politique américaine.
L’autocensure peut être plus grave que la censure d’État, a déclaré Mazen Darwich, directeur du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression (Syrian Centre for Media and Freedom of Expression), dans une entrevue au Réseau arabe de la presse.
Au début octobre, Human Rights Watch a demandé la remise en liberté de deux hommes détenus au secret depuis juin pour avoir exprimé des critiques en ligne. Et le 23 septembre, la Cour suprême de sécurité de l’État a condamné un troisème homme à deux ans de prison pour avoir affiché en ligne des commentaires qui ont déplu aux autorités.
Global Voices rapportait le 22 octobre que tous les fournisseurs syriens de services Internet bloquent l’accès au populaire site Blogspot.com de Google.
Consulter les sites suivants :
– « No Room to Breathe » : http://hrw.org/english/docs/2007/10/17/syria17075.htm
également accessible en arabe : http://hrw.org/arabic/reports/2007/syria1007/
– Militants sur Internet détenus : http://hrw.org/english/docs/2007/10/08/syria17024.htm
– Réseau arabe de la presse (RAP) :
http://www.arabpressnetwork.org/articlesv2.php?id=1574
– Global Voices on Blogspot : http://advocacy.globalvoicesonline.org/?p=146
(23 octobre 2007)