L’Institut international de la presse (IIP) rapporte qu’un journaliste d’Azerbaïdjan qui était au centre d’une campagne internationale, Fouad Qahramanli, a été remis en liberté le 10 juillet après avoir reçu le pardon du Président Heydar Aliyev. Qahramanli, 24 ans, journaliste au journal « Chag », avait été arrêté en juin 1998 lors d’une descente dans les bureaux […]
L’Institut international de la presse (IIP) rapporte qu’un journaliste d’Azerbaïdjan qui était au centre d’une campagne internationale, Fouad Qahramanli, a été remis en liberté le 10 juillet après avoir reçu le pardon du Président Heydar Aliyev. Qahramanli, 24 ans, journaliste au journal « Chag », avait été arrêté en juin 1998 lors d’une descente dans les bureaux du journal, et emprisonné pour un article qui n’a jamais été publié. Il avait été condamné en novembre 1998 à dix-huit mois de prison pour avoir « lancé un appel au désordre social » dans un article qui portait sur les tactiques de propagande utilisées par l’opposition pendant la campagne à l’élection présidentielle. Le Syndicat des journalistes d’Azerbaïdjan (TUJo) et l’IIP, qui ont organisé ensemble la campagne internationale pour faire libérer Qahramanli, remercient tous les membres de la communauté de l’IFEX et tous ceux et celles de l’extérieur de la communauté, qui ont agi au nom du journaliste. La campagne a été lancée en avril; un grand nombre de participants à l’Assemblée annuelle de l’IFEX, qui s’est déroulée en Afrique du Sud en avril, ont signé une déclaration d’appui appelant à la libération de Qahramanli. Pour plus de renseignements, consulter le site web du TUJo à : http://members.xoom.com/Azer2013/camp.htm. »>http://members.xoom.com/Azer2013/camp.htm »>http://members.xoom.com/Azer2013/camp.htm.
L’Association mondiale des journaux (AMJ) salue également la libération du journaliste. Elle fait remarquer toutefois que plusieurs autres incidents récents, « dont les agressions depuis le début juin, commises contre six journalistes, et un raid contre les bureaux d’un journal indépendant, ont soulevé l’inquiétude quant au respect de la liberté de la presse en Azerbaïdjan ».
La Fondation pour la défense de la glasnost (GDF) rapporte que des représentants d’environ 40 journaux et associations de journalistes avaient prévu le 9 juillet à Baku une manifestation « de protestation contre les pressions exercées sur les médias ». Deux journalistes ont été détenus brièvement lorsque la protestation s’est muée en un piquet de grève après que la police eut empêché la manifestation de s’ébranler. Selon la GDF, les artisans des médias ont exigé la tenue d’une enquête sur le passage à tabac d’un certain nombre de journalistes en juin; la fin de la violence pratiquée contre les entreprises de presse; « le retrait du projet de loi sur les médias des dispositions qui restreignent les activités des comités de rédaction; et l’annulation de la décision concernant l’obligation faite aux stations de télévision privées d’obtenir un permis. » Pour la GDF, « la dernière vague de mesures de harcèlement contre la presse semble liée au mécontentement du Président de voir des publications discuter de son état de santé et de rumeurs à propos de ses successeurs possibles ».
La GDF fait remarquer que les attaques dirigées contre la presse « surviennent au moment précis où le Parlement débat du projet de loi sur les médias, actuellement au stade de la première lecture ». Le projet de loi accorde certains « privilèges » aux médias, souligne la GDF, mais les journalistes critiquent aussi d’autres dispositions, une notamment qui demande « la poursuite des journalistes qui dévoilent des informations importantes sur l’État » et une autre « de fournir aux autorités 50 heures de temps d’antenne de télévision pour la diffusion de programmes de propagande ». [Mise à jour des « Communiqués » 8-16 et 8-15 de l’IFEX]