Un avant-projet de loi sur les médias a entraîné des protestations de la part de lâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA), de lâAssociation des journalistes de lâAngola (SJA) et dâune organisation appelée âAssociated Journalistsâ (MIACOOP). Au cours du mois de septembre, ces groupes ont organisé dans les provinces de Bengo, Benguela, Huila et Luanda plusieurs […]
Un avant-projet de loi sur les médias a entraîné des protestations de la part de lâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA), de lâAssociation des journalistes de lâAngola (SJA) et dâune organisation appelée âAssociated Journalistsâ (MIACOOP). Au cours du mois de septembre, ces groupes ont organisé dans les provinces de Bengo, Benguela, Huila et Luanda plusieurs débats sur lâavant-projet de loi. De nombreux journalistes, des intervenants de la société civile et des représentants des partis politiques ont participé aux discussions.
Dans un mémoire présenté au ministre angolais des Communications sociales, le MISA a salué quelques-unes des dispositions du nouveau projet de loi, mais lâa sévèrement critiqué dans lâensemble. Le MISA sâest dit inquiet de constater que la loi, si elle est adoptée, aura pour effet de âcriminaliser les activités des travailleurs des médias et, dâune manière générale, lâexpression dâopinions. Il a également critiqué le caractère âvague et inacceptableâ de certaines dispositions qui permettent aux autorités de considérer comme âsecrèteâ à peu près nâimporte quelle information quâelles pourraient avoir en leur possession ou qui pourrait émaner dâelles. Pour le MISA, lâabsence de clarté dans la définition du tort susceptible dâêtre causé à la suite de la divulgation ou de la diffusion dâune information est âcalculée de façon à inspirer la peur chez les citoyens et limiter ainsi la liberté de parole et la libre circulation des informations, devant la menace de poursuites pénalesâ. Lâorganisation se dit troublée, entre autres, par des dispositions qui permettent à lâÃtat de saisir les publications.
Le MISA constate que les conditions actuelles en Angola sont âdans les faits, celles dâune guerre civile, dâune très grande pauvreté, de la déstabilisation des collectivités et de la destruction par la guerre et les conflits de communautés et dâhabitatsâ. Plutôt que de voir dans ces conditions des excuses pour limiter la liberté dâexpression, le MISA âconsidère quâil est crucial pour la liberté dâexpression de bénéficier, dans un tel contexte, dâune protection accrueâ. Le MISA recommande dâinclure la promotion de médias pluralistes par lâabandon du contrôle gouvernemental sur la télévision et dâune part importante de la radio. Le MISA demande au gouvernement de sâabstenir dâadopter la loi telle quelle, dâétudier attentivement les modifications quâil propose et de permettre une plus grande participation de la société civile angolaise et des intervenants des médias à la rédaction dâune nouvelle loi. [Mise à jour des âCommuniquésâ 9-37 et 9-30 de lâIFEX.] »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?category=2%20Mises%20%E1%20jour&volume=9&issue_no=37&lng=francais#2320″>9-37 et 9-30 de lâIFEX.]