à lâoccasion de la récente intronisation de Bachar al-Assad dans ses fonctions de Président de la Syrie, lâInstitut international de la presse (IIP), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) lâont invité à favoriser la liberté de la presse. LâIIP a exprimé lâespoir de voir le nouveau président utiliser […]
à lâoccasion de la récente intronisation de Bachar al-Assad dans ses fonctions de Président de la Syrie, lâInstitut international de la presse (IIP), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) lâont invité à favoriser la liberté de la presse. LâIIP a exprimé lâespoir de voir le nouveau président utiliser son poste âpour amorcer en Syrie des changements tout à fait nécessairesâ. Pour sa part, le CPJ presse le président de veiller à ce que son gouvernement âse conforme aux normes internationales en matière de liberté de la presse et garantisse les droits des journalistes de pratiquer librement leur professionâ.
Le CPJ soulève dans sa lettre un certain nombre de questions préoccupantes depuis longtemps à propos de la Syrie : âle contrôle serré [du gouvernement] sur la presse écrite et électroniqueâ, âlâintolérance à lâégard des voix dissidentes ou des reportages critiques dans les nouvellesâ, lâabsence de médias indépendants, la censure gouvernementale qui perdure et les restrictions à lâaccès du public à Internet. âLe plus troublant, dit le CPJ, câest que cinq journalistes au moins â Faisal Allush, Samir al-Hassan, Marouan Mohammed, Nouâman Abdo et Nizar Nayouf â sont toujours incarcérés à cause des critiques quâils ont publiées ou en raison de leurs liens prétendus avec des organisations politiques interdites.â RSF attire lâattention sur le cas de deux autres journalistes incarcérés, Faraj Ahmad Birqdar et âAdel Ismaâil. LâIIP invite le nouveau président âà faire preuve de bonne foiâ en faisant libérer Nayouf, dont la vie est mise en danger à la suite des tortures subies, et qui entame sa dixième année dâincarcération. Selon lâIIP, âla remise en liberté de Nayouf enverrait au reste du monde un signal clair que la Syrie veut sortir de son passé et quâelle souhaite désormais créer une société où lâon protège la liberté dâexpression et la liberté de presse comme des biens précieux, au lieu de les dénigrer comme des défautsâ. [Voir le âCommuniquéâ 9-23 de lâIFEX.] »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?category=5%20R%E9compenses&volume=9&issue_no=23%26amp;lng=francais#1980″>âCommuniquéâ 9-23 de lâIFEX.]
LâIIP et le CPJ font tous deux référence aux idées du président sur lâInternet, formulées dans une entrevue publiée en avril dans le âWashington Postâ et le âInternational Herald Tribuneâ. Bachir al-Assad a alors affirmé que, âen principe, jâaimerais que tout le monde puisse tout voirâ et âplus on voit, plus on sâamélioreâ. LâIIP se réjouit de âces appels à la transparence et à lâouvertureâ et presse le président dââappliquer ces convictions à la liberté dâexpression et à la liberté des médiasâ. Entre-temps, le CPJ dit espérer que le président fera tout en son pouvoir pour âsâassurer de mettre sa vision en pratique, de sorte que tous les citoyens de Syrie puissent bénéficier de la liberté […] garantie par lâArticle 19 de la Déclaration universelle des droits de lâhomme des Nations Uniesâ. Par ailleurs, la British Broadcasting Corporation (BBC) rapporte que dans sa première adresse présidentielle, le 17 juillet, Bachir al-Assad a mentionné lâimportance de la liberté de presse et de celle de publier, bien quâil ait déclaré que la Syrie nâavait pas besoin de la démocratie de type occidental.