LE PEN INTERNATIONAL SOULIGNE LA JOURNÉE DE L?ÉCRIVAIN EN PRISON

Le Comité des écrivains en prison du PEN International (WiPC) signale que le PEN International a souligné, à l’occasion de la Journée de l’écrivain en prison, le 15 novembre, les cas de trois journalistes incarcérés en Éthiopie. Pendant une vague de répression contre les journalistes et les militants politiques en octobre dernier à Oromo, Moti […]

Le Comité des écrivains en prison du PEN International (WiPC) signale que le PEN International
a souligné, à l’occasion de la Journée de l’écrivain en prison, le 15 novembre, les cas de trois
journalistes incarcérés en Éthiopie. Pendant une vague de répression contre les journalistes et les
militants politiques en octobre dernier à Oromo, Moti Biyya (nom de plume), Garuma Bekele et
Tesfaye Deressa ont été arrêtés, fort probablement à cause de leur collaboration au journal “Urji”
et de leurs activités en tant que membres de la Ethiopian Human Rights League [Ligue des droits
de la personne d’Éthiopie]. Les trois hommes ont d’abord été tenus en isolement pendant dix
mois mais, bien qu’ils puissent maintenant recevoir la visite de membres de leurs familles
respectives, ils sont toujours détenus sans qu’aucune accusation n’ait encore été portée contre
eux. Le PEN International “presse les autorités éthiopiennes d’ordonner leur remise en liberté
immédiate et inconditionnelle si des accusations pénales ne sont pas portées rapidement en
rapport avec une infraction criminelle clairement établie et s’ils ne sont pas traduits devant un
tribunal”. Entre-temps, l’organisme demande l’assurance que les journalistes seront traités
humainement pendant leur détention.

Le journaliste et écrivain Moti Biyya, dont le nom véritable est Gamachu Malka Fufa, est un
“ethnologue qui s’intéresse à l’identité et à la spécificité des Oromos. On dit qu’il donne par ses
ouvrages une assise historique et de la cohérence à la société oromo”. Bekele, a aussi publié un
roman historique, “One Day in Afaan Oromo”, où il décrit les difficultés sociales, politiques et
culturelles des Oromos en Afrique de l’Est entre les années 50 et 1989. Pour sa part, Deressa est
poète, auteur-compositeur et journaliste.