Le Centre américain du PEN International s’est joint à plus de 1 100 écrivains et défenseurs de la libre expression aux États-Unis afin d’exprimer leur grave préoccupation devant la surveillance et les menaces gouvernementales contre la presse, soulignant que les autorités interviennent trop dans la vie privée des gens au nom de la sécurité nationale. […]
Le Centre américain du PEN International s’est joint à plus de 1 100 écrivains et défenseurs de la libre expression aux États-Unis afin d’exprimer leur grave préoccupation devant la surveillance et les menaces gouvernementales contre la presse, soulignant que les autorités interviennent trop dans la vie privée des gens au nom de la sécurité nationale.
Le PEN a remis récemment une pétition à des représentants au Congrès et à des sénateurs à Washington, et il a tenu au National Press Club une table ronde au cours de laquelle on a découvert à quel point le gouvernement fouille dans la vie et dans le travail des journalistes, des écrivains et des bibliothécaires.
La table ronde présentait huit conférenciers que le PEN a décrits comme faisant face à de graves risques et à des représailles gouvernementales parce qu’ils tentent d’arracher des renseignements au gouvernement. Les conférenciers comprenaient James Risen, reporter au « New York Times », lauréat du prix Pulitzer, qui a fait des révélations importantes sur la façon dont le président George W. Bush a autorisé la National Security Agency à espionner les Américains et d’autres personnes aux États Unis sans un ordre d’un tribunal.
Risen a été menacé de poursuites en vertu de la Loi sur l’espionnage en raison de ses reportages. Il a déclaré que le fait de viser les journalistes par des poursuites constitue un moyen détourné de réduire la presse au silence et de contourner les protections constitutionnelles de la liberté de parole.
Le correspondant principal d’enquête d’ABC News, Brian Ross, a constaté pour sa part que son collègue Richard Esposito et lui-même étaient espionnés pendant qu’ils fouillaient l’histoire du programme des prisons secrètes et des déportations de la Central Intelligence Agency. « Peu après que nous avons fait paraître nos articles, Rich a été informé par une source [qui lui a dit] ?Ils savent à qui tu parles. Ils ont tes relevés de téléphone.? »
« Nous découvrons [qu’on déploie] des efforts agressifs pour nous suivre, et cela a un effet peu rassurant », a dit Ross.
Consulter les sites suivants :
– PEN : http://www.pen.org/viewmedia.php/prmMID/838
– Comité pour la protection des journalistes : http://www.cpj.org/attacks05/americas05/usa_05.html
– Reporters sans frontières : http://www.rsf.org/country-47.php3?id_mot=246