LâInstitut pour la presse et la société (IPYS) rapporte que le président Hugo Chávez FrÃas a dénoncé les journalistes lors des célébrations qui ont entouré le neuvième anniversaire du coup dâÃtat réalisé en février 1992 par des officiers militaires subalternes. « à bas les journalistes et le capitalisme », sâest exclamé le président, qui a aussi invité […]
LâInstitut pour la presse et la société (IPYS) rapporte que le président Hugo Chávez FrÃas a dénoncé les journalistes lors des célébrations qui ont entouré le neuvième anniversaire du coup dâÃtat réalisé en février 1992 par des officiers militaires subalternes. « à bas les journalistes et le capitalisme », sâest exclamé le président, qui a aussi invité les personnes présentes à « hurler des ordres » aux journalistes quâils croiseraient dans la rue. Lâincident sâinscrit, dit lâIPYS, dans une longue liste dâattaques du président contre les médias.
Chávez téléphone fréquemment aux réseaux de radio et de télévision pour insulter publiquement tout journaliste qui ose critiquer son gouvernement, dit lâIPYS, qui donne lâexemple dâune émission du 20 octobre 2000, au cours de laquelle le président a parlé dâAndrés Mata Osorio, directeur au quotidien « El Universal » et ancien président du Groupe de presse vénézuélien (Bloque de Prensa Venezolano) dans les termes suivants : « homme fort », « tyran », « étranger », « Tarzan », « corrompu », « cochon », « ennemi du régime, des institutions et du peuple », et « agresseur ». Les stations de radio et de télévision ont été obligées de transmettre le discours du président. LâIPYS rapporte quâà cette occasion le président avait aussi exprimé son mépris à lâégard du rôle de la presse internationale et de la Société interaméricaine de la presse (SIP), qui sont engagées, a-t-il dit, « à bouleverser lâopinion publique internationale et à y semer la confusion ».
La SIP affirme que la liberté de la presse et la libre expression de ses opinions sont menacées au Venezuela, rapporte lâIPYS, alors que lâInstitut international de la presse (IIP) vient dâinscrire le Venezuela sur sa liste de surveillance. à la fin janvier, le groupe Journalistes canadiens pour la liberté dâexpression (CJFE) a fait parvenir une lettre au président Chávez, le priant dâutiliser son nouveau mandat « pour mettre fin à lâacrimonieux environnement de contestation, de harcèlement, dâinsultes et de menaces contre les médias ». Le CJFE sâinquiète des dispositions constitutionnelles qui habilitent le gouvernement à définir le concept de vérité et « lâinexplicable opposition [du gouvernement] à la liberté dâexpression en général ». Le CJFE a également souligné lâassertion du président selon laquelle « la liberté dâexpression, câest la liberté de manipuler », et a affirmé que sans la liberté des médias, lâobjectif que le gouvernement a annoncé dâune démocratie forte pour le Venezuela ne peut se réaliser et ne se réalisera pas.