Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), lâAssociation mondiale des journaux (AMJ) et lâInstitut international de la presse (IIP) rapportent que le premier ministre de la République tchèque, Milos Zeman, a menacé dâacculer à la faillite lâhebdomadaire indépendant âRespektâ, en représailles à ses reportages sur la corruption au sein du gouvernement. Le 22 octobre […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), lâAssociation mondiale des journaux (AMJ) et lâInstitut international de la presse (IIP) rapportent que le premier ministre de la République tchèque, Milos Zeman, a menacé dâacculer à la faillite lâhebdomadaire indépendant âRespektâ, en représailles à ses reportages sur la corruption au sein du gouvernement. Le 22 octobre dernier, rapporte lâIIP, Zeman a annoncé quâil entamerait une série de poursuites judiciaires contre lâhebdomadaire et son rédacteur en chef Petro Holub âpour sâassurer que âRespektâ cesse enfin dâexisterâ.
Le numéro du 22 au 28 octobre de lâhebdomadaire contient un article critique à lâégard de Zeman et de son cabinet parce quâils ne luttent pas contre la corruption. Selon lâIIP, âRespektâ cite un rapport annuel rendu public récemment par âTransparency Internationalâ (TI), selon lequel le niveau de corruption en République tchèque arrive au troisième rang en importance de tous les ex-pays communistes dâEurope de lâEst.
Lâémission âTransitions Onlineâ de Radio Free Europe rapporte que Holub a rédigé un éditorial dans lequel il affirmait que le gouvernement Zeman avait âperdu la bataille contre la corruption, comme le démontrent les données de Transparency International et le comportement corrompu des ministres, des plus jeunes aux plus anciensâ. Selon le CPJ, Zeman a déclaré que les dix-sept ministres de son cabinet vont entamer séparément des poursuites judiciaires contre Holub. Il a affirmé également que la réputation de chacun des ministres était évaluée à 270 000 $ US, ce qui semble indiquer que âRespektâ sera poursuivi pour un total de 4,5 millions de dollars US.
Dâaprès lâétude sur la situation de la liberté de la presse en République tchèque, que le CPJ a réalisée en 2000, Zeman âfait régulièrement des remontrances aux journalistes tchèques pour leur prétendu manque de professionnalisme. âLes journalistes, a déclaré Zeman le 7 octobre dans le quotidien pragois âPravoâ, se prétendent les chiens de garde de la démocratie; ils ne sont pas les bull-terriers de la société tchèque, mais plutôt des chiens bâtards dégénérés qui ne sont quâà lâaffût de nouvelles à sensationâ.â
Pour plus de renseignements, voir à www.cpj.org, www.freemedia.at et www.tol.cz. « >http://www.cpj.org »>www.cpj.org, www.freemedia.at et www.tol.cz.
Pour voir le rapport 2001 de Transparency International sur la corruption à lâéchelle mondiale, aller à www.transparency.org.