Un projet de loi sur l’« espionnage », permettant au gouvernement zimbabwéen d’intercepter le courrier, les appels téléphoniques et les courriels sans avoir à obtenir au préalable une autorisation du tribunal a été ratifié par le président Robert Mugabe et est entré en vigueur le 3 août, rapporte l’Institut des médias d’Afrique australe (Media Institute […]
Un projet de loi sur l’« espionnage », permettant au gouvernement zimbabwéen d’intercepter le courrier, les appels téléphoniques et les courriels sans avoir à obtenir au préalable une autorisation du tribunal a été ratifié par le président Robert Mugabe et est entré en vigueur le 3 août, rapporte l’Institut des médias d’Afrique australe (Media Institute of Southern Africa, MISA).
Aux termes de la « Loi sur l’interception des communications », les fournisseurs de services seront contraints d’installer, au nom du gouvernement, de « l’équipement habilitant » qui permettra aux cadres supérieurs des services de renseignement, à la police et aux agents du fisc d’intercepter les conversations téléphoniques, les courriels et les conversations par téléphone portable, grâce à une agence centrale de surveillance, nouvellement créée.
Le MISA a qualifié le 3 août de « jour triste pour les Zimbabwéens ». « Le gouvernement refuse d’ouvrir les ondes, ferme les journaux et, comme si ce n’était pas assez, il veut maintenant arracher leurs conversations aux gens », dit le MISA. « Voici tout simplement un autre indice d’un gouvernement qui a peur de ses propres citoyens. »
Le MISA envisage de contester la loi sur le plan constitutionnel devant la Cour suprême.
Consulter les sites suivants :
– MISA : http://tinyurl.com/3bdl7f
– « Communiqué de l’IFEX », à propos du projet de loi : http://tinyurl.com/2wuaq2
(7 août 2007)