Le Rapporteur spécial de l’Organisation des États américains (OEA) pour la liberté d’expression, Eduardo Bertoni, demande au gouvernement panaméen d’abroger immédiatement toutes les lois « desacato » ou lois sur les insultes, affirmant qu’« il est erroné de priver qui que ce soit de sa liberté de donner son opinion sur les fonctionnaires ». Bertoni […]
Le Rapporteur spécial de l’Organisation des États américains (OEA) pour la liberté d’expression, Eduardo Bertoni, demande au gouvernement panaméen d’abroger immédiatement toutes les lois « desacato » ou lois sur les insultes, affirmant qu’« il est erroné de priver qui que ce soit de sa liberté de donner son opinion sur les fonctionnaires ».
Bertoni presse également le gouvernement d’entreprendre des réformes et de dépénaliser les lois sur la diffamation, conformément aux normes de la Commission interaméricaine des droits de l’homme.
Dans un rapport qui fait suite à sa visite au Panama au début du mois, Bertoni déclare avoir été troublé d’apprendre que les lois sur la diffamation et celles sur le « desacato » servaient à poursuivre, harceler et incarcérer des personnes qui exprimaient leur opinion. Tout en faisant remarquer que le gouvernement panaméen avait réalisé des progrès en décembre 1999 lorsqu’il avait abrogé plusieurs lois restrictives sur les médias, certains hauts personnages du gouvernement profitent de lois anachroniques toujours en vigueur pour faire taire leurs critiques, dit Bertoni.
Journalistes contre la corruption (Periodistas frente a la corrupción, PFC) documente l’utilisation des lois « desacato » pour museler les journalistes au Panama. PFC, qui évalue les événements survenus en 2002 dans son rapport intitulé « Liberté d’expression contre corruption en Amérique latine : Un lourd tribut à payer », constate : « Au Panama, le président Mireya Moscoso, le procureur général et d’autres hauts responsables non seulement intimident la presse par de constantes attaques verbales contre les reportages sur la corruption, mais ont aussi refusé de mettre en ?uvre une loi sur la liberté de l’information approuvée en janvier 2002, et ont entrepris une cinquantaine de poursuites pénales contre des journalistes pour diffamation. »
Consulter les sites suivants :
– Rapport du Rapporteur spécial de l’OEA sur le Panama :
http://www.cidh.oas.org/Relatoria/English/Country%20Reports/Index.htm
– « Liberté d’expression contre corruption en Amérique latine » :
http://www.portal-pfc.org/libexp/informes/2002_eng.html
– Campagne du Comité mondial pour la liberté de la presse contre les lois sur les insultes : http://www.wpfc.org/index.jsp?page=Campaign%20Against%20Insult%20Laws