En dépit de la levée de l’état d’urgence au Népal en avril 2005, la liberté d’expression dans le pays reste gravement restreinte sous la poigne de fer du roi Gyanendra. Les protestations publiques sont interdites dans le centre de la capitale, Katmandou, et une nouvelle loi sur les médias, en cours de révision, rendra permanent […]
En dépit de la levée de l’état d’urgence au Népal en avril 2005, la liberté d’expression dans le pays reste gravement restreinte sous la poigne de fer du roi Gyanendra. Les protestations publiques sont interdites dans le centre de la capitale, Katmandou, et une nouvelle loi sur les médias, en cours de révision, rendra permanent un interdit temporaire de radiodiffuser les nouvelles à la radio.
Le 8 juin 2005, jusqu’à 100 journalistes ont été arrêtés à Katmandou et dans la municipalité rurale de Kavre, après que la Fédération des journalistes népalais (FNJ) eut entamé des protestations contre la proposition de loi sur les médias. Plusieurs journalistes ont été blessés lorsque des policiers armés de bâtons ont chargé les manifestants.
Tous les manifestants ont été libérés sans accusations le lendemain à la suite de pressions internationales des groupes de défense de la liberté de la presse, dont l’Institut international de la presse, Reporters sans frontières (RSF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et l’Association mondiale des journaux (AMJ).
En réponse à une décision de la Cour suprême ordonnant au gouvernement d’expliquer l’interdit officiel qu’il propose d’imposer à la diffusion d’informations à la radio, le ministère de l’Information et des Communications a déclaré que cette interdiction ne s’applique qu’à des « émissions d’informations précises ». La proposition de loi sur les médias prévoit des pénalités accrues en cas de violation de la loi, impose de nouvelles restrictions à la propriété des médias et interdit les nouvelles qui suscitent « la haine » ou « l’irrespect » à l’égard du roi.
Des centaines de journalistes de la radio sont incapables de travailler depuis l’imposition de l’état d’urgence, en vertu duquel la radiodiffusion des nouvelles politiques est interdite. Les journalistes continuent cependant de défier les tentatives du gouvernement pour étouffer les reportages critiques. Un groupe qui s’appelle « Mouvement pour sauver la radio » a annoncé préparer 17 jours de protestation, dont la lecture de bulletins de nouvelles par haut-parleur dans les villes de Baneshwor et de Patan, selon le Service des nouvelles de l’Himalaya. D’autres stations de radio FM font lecture publique des articles de la Constitution qui garantissent la liberté de la presse.
Consulter les sites suivants :
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=14067
– IIP : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=14066
– Rapport de la FIJ sur le Népal : http://www.ifj.org/gifs/Nepal%20coups%20kings%20and%20censorship.pdf
– Résolution de l’AMJ sur le Népal : http://www.wan-press.org/article7311.html
– Rapport du CPJ « A Country Silenced » : http://www.cpj.org/Briefings/2005/nepal_05/nepal_05_main.html
– Index on Censorship : http://tinyurl.com/8nwhk
– La monarchie népalaise menacée : http://www.guardian.co.uk/elsewhere/journalist/story/0,7792,1415132,00.html