LE SPP DEMANDE LA GARANTIE DE LA LIBERTÉ D?EXPRESSION

Le 6 septembre dernier, en réponse aux poursuites judiciaires intentées contre les journalistes de “Radio Panambí Verá”, le Sindicato de Periodistas del Paraguay (SPP) [Syndicat des journalistes du Paraguay] a prié le Procureur général Aníbal Cabrera Veron de garantir le retour de la liberté d’expression dans la ville de Villarrica. Le SPP cite le cas […]

Le 6 septembre dernier, en réponse aux poursuites judiciaires intentées contre les
journalistes de “Radio Panambí Verá”, le Sindicato de Periodistas del Paraguay (SPP)
[Syndicat des journalistes du Paraguay] a prié le Procureur général Aníbal Cabrera
Veron de garantir le retour de la liberté d’expression dans la ville de Villarrica. Le SPP cite le cas de deux journalistes, Secundino “Nino” Silguero et Norma Acuña,
condamnés à “vingt jours d’arrêts disciplinaires” par la juge Norma Jara de Benitez, même s’ils n’ont pas eu de procès “parce que les deux journalistes critiquaient certaines décisions de la juge”. Dans cette affaire, le procureur Carlos Alvarenga avait conseillé à la juge d’enregistrer pendant plusieurs mois l’émission de radio de Silguero ce qui, pour le SPP, équivaut à une forme de “censure préalable” et une violation très nette des normes nationales et internationales en matière de procédures judiciaires. Bien que le Procureur général ait conseillé la révocation de la décision de la juge, la
Cour d’appel a demandé le 28 juillet le renvoi de la cause devant la Cour suprême, ce
qui ne fait qu’en retarder davantage l’issue.

Le cas des deux journalistes figure sur la longue liste des cas de violations de la liberté d’expression que le SPP documente dans un communiqué rendu public antérieurement. Entre autres cas, on cite le parti pris politique de diverses entreprises
de presse, le monopole de la radio et l’impunité qui résulte de la “négligence des
pouvoirs judiciaire et exécutif” à traiter le cas du journaliste Santiago Antonio
Leguizamon, assassiné le 26 avril 1991. Le SPP critique en outre le nouveau code pénal entré en vigueur le 28 novembre 1998, qui “décourage les enquêtes des journalistes” et “autorise la saisie d’une publication quand un exemplaire au moins de
cette publication est à l’origine de la commission d’un geste illégal ou en est le moyen”.