Un nouveau rapport publié par Human Rights Watch (HRW) souligne la croissance très lente d’Internet au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. D’après HRW, « la censure, les restrictions concernant l’accès et les prix très élevés contribuent à nuire à la croissance […] [le rapport soutient que, dans de nombreux pays de la région,] l’information ne […]
Un nouveau rapport publié par Human Rights Watch (HRW) souligne la croissance très lente d’Internet au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
D’après HRW, « la censure, les restrictions concernant l’accès et les prix très élevés contribuent à nuire à la croissance […] [le rapport soutient que, dans de nombreux pays de la région,] l’information ne peut être transmise librement » sur Internet.
Il y a à l’heure actuelle presque un million de personnes branchées sur Internet dans le monde arabe, et c’est « la Tunisie [qui] arrive au premier rang dans la région pour ce qui est de l’adoption de lois qui concernant directement Internet », et qui visent à imposer les mêmes règles qu’aux autres médias en matière de « discours critique ».
L’Arabie saoudite, la Tunisie, Bahreïn, l’Iran et les Émirats arabes unis disent tous protéger le public contre la pornographie, mais ils bloquent tous certains sites web de nature politique et nient tous certains droits de la personne.
La Syrie est le seul pays de la région qui a un lien avec Internet, mais il lui reste à le rendre accessible à sa population, tandis que l’Irak et la Libye n’ont aucun lien avec Internet, dit HRW, qui soutient qu' »un grand nombre d’utilisateurs de la région s’inquiètent de la surveillance de leurs activités sur Internet, notamment de leur courrier électronique. »
La crainte semble justifiée dans une région où « la police se livre fréquemment à l’écoute électronique des conversations téléphoniques et des télécopieurs de dissidents présumés ».
On cite le cas récent d’un homme de Bahreïn détenu pendant deux ans sur le soupçon d’avoir transmis par courrier électronique des informations politiques à des opposants outre-mer. Selon HRW, « la mise en place d’outils de protection contre la censure et la surveillance d’Internet, comme le cryptage, le réacheminement anonyme du courrier électronique, les serveurs anticensure par procuration et les communications sans fil, semble aller plus vite que celle de technologies de contrôle. »
On peut consulter le rapport de 92 pages, qui contient des réponses écrites des gouvernements d’Irak, de Jordanie, du Koweït, de Qatar, de Tunisie et du Yémen, à
http://www.hrw.org/advocacy/internet/mena/index.htm
Entre-temps, un article paru dans « The Industry Standard » affirme que le nombre d’abonnés à Internet croît deux fois plus vite en Afrique qu’ailleurs dans le monde. L’article poursuit : « l’Afrique du Nord et l’Afrique australe sont en avance sur l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest au chapitre de l’expansion d’Internet, tandis que l’Afrique centrale accuse un retard de plus en plus grand ».
L’aide d’organisations étrangères semble être l’un des facteurs essentiels du démarrage de la « transformation rapide » d’Internet en Afrique.