Le 6 octobre 2006, un tribunal de la ville de Cebu a reconnu trois hommes coupables du meurtre de la journaliste Marlene Garcia-Esperat. La décision a été bien accueillie par le Centre pour la liberté et la responsabilité des médias (Center for Media Freedom and Responsibility, CMFR), l’Alliance de la presse de l’Asie du Sud […]
Le 6 octobre 2006, un tribunal de la ville de Cebu a reconnu trois hommes coupables du meurtre de la journaliste Marlene Garcia-Esperat. La décision a été bien accueillie par le Centre pour la liberté et la responsabilité des médias (Center for Media Freedom and Responsibility, CMFR), l’Alliance de la presse de l’Asie du Sud Est (Southeast Asian Press Alliance, SEAPA), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Reporters sans frontières (RSF) et les Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE).
Le tribunal a déclaré Gerry Cabagay, Randy Grecia et Estanislao Bismanos coupables de meurtre et les a condamnés à la « réclusion à perpétuité », rapporte le CMFR. Un autre suspect, Rowie Barua, officier du renseignement militaire, qui avait collaboré avec les autorités, a été acquitté pour absence de preuves.
Tout en saluant ces condamnations, le CMFR et d’autres groupes de défense de la liberté de la presse ont fait remarquer que la victoire restera incomplète tant que deux responsables du ministère de l’agriculture, que l’on croit être les cerveaux de l’assassinat, Osmeña Montañer et Estrella Sabay, ne seront pas traduits devant les tribunaux. Après le verdict, le Secrétaire à la Justice Raul Gonzales a ordonné le rétablissement des accusations de meurtre contre Montañer et Sabay, indique le CPJ. Garcia-Esperat avait accusé les deux fonctionnaires de détournement de fonds gouvernementaux.
Garcia-Esperat, militante de la lutte contre la corruption et chroniqueuse au « Midland Review », a été abattue d’une balle à la tête le 24 mars 2005, devant ses deux enfants, dans la ville de Tacurong, dans l’île de Mindanao (voir à http://ifex.org/en/content/view/full/65654).
Des 60 journalistes tués aux Philippines depuis 1986, on compte maintenant des condamnations dans quatre cas, dit le CMFR. Dans aucun de ces cas, toutefois, les personnes qui tiraient les ficelles de ces meurtres n’ont été trouvées coupables.
Consulter les sites suivants :
– CMFR : http://www.cmfr-phil.org/10-06-06esperat.htm
– SEAPA : http://www.seapabkk.org/
– CPJ : http://www.cpj.org/attacks05/asia05/phil_05.html