(RSF/IFEX) – RSF a protesté contre la décision du ministre de l’Information, Hon Basoga Nsadhu, d’interdire les « ebimeeza », des émissions de radios diffusées en direct depuis des lieux publics. « Cette mesure n’est qu’un moyen d’empêcher la population de participer aux débats du pays et de faire entendre sa voix », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général […]
(RSF/IFEX) – RSF a protesté contre la décision du ministre de l’Information, Hon Basoga Nsadhu, d’interdire les « ebimeeza », des émissions de radios diffusées en direct depuis des lieux publics. « Cette mesure n’est qu’un moyen d’empêcher la population de participer aux débats du pays et de faire entendre sa voix », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF, dans un courrier adressé au ministre de l’Information. L’organisation lui a demandé de revenir sur sa décision et de permettre aux radios de continuer à organiser et diffuser des « ebimeeza ».
Le 2 janvier 2003, le ministre de l’Information a expliqué que les licences attribuées aux radios leur permettent d’émettre depuis des studios uniquement, et non depuis des lieux publics. Les « ebimeeza » sont nées il y a deux ans, lorsque certaines radios ont décidé d’organiser des tables rondes dans des lieux publics et de retransmettre en direct les débats. Également qualifiées de « parlements populaires », les « ebimeeza » sont très appréciées du public. Elles permettent à l’ensemble des Ougandais de s’exprimer en direct à l’antenne sur tous les sujets abordés, y compris les actions du gouvernement. La mesure d’interdiction concerne de nombreuses radios, parmi lesquelles Radio One, Central Broadcasting Service et Radio Simba.