Au milieu d’une série de mesures que les journalistes algériens indépendants qualifient de « nouvelle campagne d’intimidation menée contre les médias », le Centre algérien de défense de la liberté de la presse (CALP), Reporters sans frontières (RSF) et Index on Censorship (INDEX) rapportent que les autorités algériennes préparent des poursuites judiciaires contre plusieurs journalistes qui auraient […]
Au milieu d’une série de mesures que les journalistes algériens indépendants qualifient de « nouvelle campagne d’intimidation menée contre les médias », le Centre algérien de défense de la liberté de la presse (CALP), Reporters sans frontières (RSF) et Index on Censorship (INDEX) rapportent que les autorités algériennes préparent des poursuites judiciaires contre plusieurs journalistes qui auraient diffamé un certain nombre d’officiers de l’armée.
Entre le 25 et le 29 janvier, la police a convoqué pour interrogatoire Ali Dilem, caricaturiste à « Liberté », Salima Tlemçani, journaliste à « El Watan », et Sid Ahmed Semiane, chroniqueur au journal « Le Matin ». Selon le CALP, dans le cas d’Ali Dilem, une caricature publiée dans le numéro du 29 novembre de « Liberté » a été considérée comme « diffamatoire et préjudiciable aux officiers supérieurs de la hiérarchie militaire ». Tlemçani a été interrogée pour avoir publié dans un article le résultat d’une enquête impliquant un officier dans un scandale immobilier.
En réponse à ces allégations, INDEX rapporte que les directeurs et les rédacteurs de cinq journaux algériens indépendants B « El Khabar », « Le Soir d’Algérie » et les publications mentionnées plus haut B ont émis un communiqué conjoint pour protester contre les gestes du gouvernement. L’évolution de la situation, disent-ils, présente « une grave menace pour la liberté des médias et pour la liberté d’expression ».
Le gouvernement avait réussi le 26 juin 2001 à faire adopter des modifications au code pénal, modifications qui imposaient des sanctions encore plus sévères aux journalistes reconnus coupables de diffamer des fonctionnaires. Aux termes de ces modifications, rappelle le CALP, l’expression orale, écrite ou dessinée d’opinions considérées comme diffamatoires et insultantes » pour le président de la république est passible de peines pouvant aller jusqu’à douze mois de prison et d’amendes pouvant atteindre 250 000 dinars (3 200 $ US).
En outre, toute personne trouvée coupable d’affronts, d’insultes ou de diffamation […] à l’égard du parlement ou de l’une de ses chambres, des tribunaux ou de l’Armée nationale populaire, ou de tout corps constitué ou de toute autre institution publique » est passible des mêmes peines.
[Voir Les Communiqués de l’IFEX #10-24, #10-22, #10-3] »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?system_id=3284″>#10-24, #10-22, #10-3]
Pour de plus amples renseignements, communiquer avec le CALP, par courriel à fijalger@hotmail.com ou voir %26#224; www.rsf.fr et indexonline.org
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