Le Centre américain du PEN International s’est joint à huit éminentes organisations universitaires et de défense de la libre expression pour demander que le Congrès suive de plus près la censure que le gouvernement des États-Unis impose aux scientifiques, après une audience gouvernementale tenue en janvier 2007, au cours de laquelle on a examiné des […]
Le Centre américain du PEN International s’est joint à huit éminentes organisations universitaires et de défense de la libre expression pour demander que le Congrès suive de plus près la censure que le gouvernement des États-Unis impose aux scientifiques, après une audience gouvernementale tenue en janvier 2007, au cours de laquelle on a examiné des allégations selon lesquelles des fonctionnaires ont retouché des rapports scientifiques et pris d’autres mesures afin de minimiser l’importance du changement climatique.
Dans une déclaration conjointe, les organisations ont affirmé que ces allégations « soulèvent des questions d’une extrême importance quant à savoir dans quelle mesure les politiques publiques s’appuient sur une base scientifique solide, quant au respect, par le gouvernement, des droits et des privilèges constitutionnels fondamentaux, et quant au fonctionnement véritable de notre démocratie ».
Elles demandent la poursuite de la surveillance, par le Congrès, afin d’assurer que la recherche scientifique reste à l’abri de la manipulation politique par les fonctionnaires du gouvernement.
Les groupes comprennent l’American Civil Liberties Union, la Coalition nationale contre la censure et l’Association américaine des professeurs d’université (American Association of University Professors).
Le 30 janvier, le Comité de la Chambre des Représentants chargé de la Surveillance et de la Réforme gouvernementale a entendu plusieurs témoins, dont d’anciens scientifiques du gouvernement, qui ont décrit comment leurs mises en garde au sujet du changement climatique avaient été édulcorées à la suite de pressions exercées par l’administration Bush.
Une étude récente menée par l’Union of Concerned Scientists et le Government Accountability Project révèle que l’ingérence politique est généralisée dans le domaine de la climatologie au niveau fédéral. Le rapport contient un sondage effectué auprès de centaines de scientifiques du gouvernement fédéral ?uvrant dans sept agences fédérales. Les scientifiques qui ont répondu ont rapporté avoir vécu au moins 435 incidents d’ingérence politique dans leur travail au cours des cinq dernières années. Près de la moitié des répondants ont perçu ou ont fait personnellement l’expérience de pressions en vue d’éliminer les expressions « changement climatique », « réchauffement planétaire » ou d’autres expressions similaires d’un éventail de communications.
Consulter les sites suivants :
– Centre américain du PEN International : http://www.pen.org/viewmedia.php/prmMID/1204/prmID/172
– Déclaration conjointe d’ONG : http://ncac.org/science/related/climate_statement.cfm
– Comité de Surveillance et de Réforme gouvernementale :
http://oversight.house.gov/story.asp?ID=1162
– Union of Concerned Scientists : http://www.ucsusa.org/
– Government Accountability Project : http://www.whistleblower.org