Le groupe Human Rights Watch (HRW) attire lâattention sur la détérioration rapide de la situation de la liberté dâexpression au Kirghizistan depuis lâarrestation la semaine dernière dâenviron 90 personnes qui tentaient de manifester dans le calme dans les rues de la capitale, Bichkek. Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient le député dâopposition Azimbek Beknazarov et […]
Le groupe Human Rights Watch (HRW) attire lâattention sur la détérioration rapide de la situation de la liberté dâexpression au Kirghizistan depuis lâarrestation la semaine dernière dâenviron 90 personnes qui tentaient de manifester dans le calme dans les rues de la capitale, Bichkek. Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient le député dâopposition Azimbek Beknazarov et ses partisans, ont été détenus après sâêtre rassemblés le 16 mai pour dénoncer lâarrestation par le gouvernement de divers politiciens dâopposition et la décision de céder à la Chine une portion de territoire contestée.
La BBC indique par ailleurs que plusieurs journalistes figurent au nombre des personnes arrêtées. HRW signale que les détenus ârisquent dâêtre maltraités par la policeâ.
La manifestation faisait suite à une autre, il y a deux mois, qui sâest déroulée à Aksy, dans la province de Jalal Abad, où la police aurait tiré sur une foule de quelques centaines de personnes, faisant au moins cinq morts, dit HRW. Les protestataires sâétaient rassemblés pour manifester leur appui à Beknazarov, qui subit un procès pour abus de pouvoir.
Une autre figure de proue de lâopposition, lâancien vice-président Félix Koulov, chef du parti Ar Namys (Dignité), a lui aussi été emprisonné récemment, fait remarquer lâInstitute for War & Peace Reporting (Institut de reportage sur la guerre et la paix, IWPR). Il a été condamné à dix ans de prison pour détournement de fonds publics. Selon ses partisans et les défenseurs des droits de la personne, lâaccusation serait purement politique.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) qualifie le Kirghizistan de lâun des pires endroits du monde où pratiquer le journalisme. à la suite des attentats du 11 septembre, le président Askar Akayev a profité de liens militaires plus étroits avec les Ãtats Unis pour réprimer encore davantage les médias dâopposition et indépendants et pour museler les voix critiques, de dire le CPJ.
Les presses de lâÃtat refusent dâimprimer les journaux qui publient des articles critiques à lâégard du président, tandis que quelques-uns des principaux journaux du pays sont poussés au bord de la ruine financière par des poursuites en diffamation âde nature politiqueâ. Pour plus de renseignements, voir à www.hrw.org and www.cpj.org. »>http://www.hrw.org »>www.hrw.org and www.cpj.org.
Pour lire le rapport de lâIWPR, aller à www.iwpr.net.