Le gouvernement thaïlandais a restauré les visas des journalistes Rodney Tasker et Shawn Crispin, de la âFar Eastern Economic Reviewâ, ce qui leur permet pour le moment de rester dans le pays. Selon la BBC, la décision fait suite aux excuses publiques que la revue a adressées la semaine dernière au parlement pour âtoute offenseâ […]
Le gouvernement thaïlandais a restauré les visas des journalistes Rodney Tasker et Shawn Crispin, de la âFar Eastern Economic Reviewâ, ce qui leur permet pour le moment de rester dans le pays. Selon la BBC, la décision fait suite aux excuses publiques que la revue a adressées la semaine dernière au parlement pour âtoute offenseâ quâaurait pu causer un article du 10 janvier qui faisait allusion à des divergences de vues entre le roi Bhumibol Adulyadej et le premier ministre Thaksin Shinawatra. Après la parution de lâarticle, Tasker et Crispin ont été inscrits sur la liste noire des individus censés constituer une menace pour la sécurité nationale, et ont été menacés dâexpulsion [Voir le âCommuniquéâ 11-08 de l%26#8217;IFEX]. »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?system_id=4173″>11-08 de lâIFEX].
Entre-temps, selon une dépêche du âBangkok Postâ reprise par la Southeast Asian Press Alliance (SEAPA), plus de 1000 journalistes de la Thaïlande, dont des membres de lâAssociation des journalistes thaïlandais (TJA), ont signé une pétition pour prier instamment le Sénat de faire enquête pour savoir si le premier ministre Thaksin Shinawatra avait violé les dispositions constitutionnelles qui garantissent la liberté de parole, le respect de la vie privée et le droit du public de savoir.
Ce geste survient à la suite de révélations selon lesquelles le gouvernement a ordonné la suspension des émissions de radio produites par le groupe de presse indépendant Nation Multimedia Group (NMG) et quâil a secrètement exigé de 17 banques quâelles lui fournissent des suppléments dâinformation sur des individus, dont trois journalistes chevronnés du groupe NMG.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent que le gouvernement a ordonné le 4 mars la suspension des émissions de radio produites par NMG pour sa station FM 90,5. NMG produisait huit heures de programmation quotidienne pour la station, pro^priété du ministère de la Défense. Selon le CPJ, la décision survient peu après la diffusion, sur FM 90,5, dâune émission au cours de laquelle un éminent critique du gouvernement sâen est pris au gouvernement pour son traitement des journalistes de la âFar Eastern Economic Reviewâ.
Par ailleurs, le âSouth China Morning Postâ (SCMP) rapporte que le Bureau de lutte contre le blanchiment dâargent, créé par le gouvernement, dont le mandat ne lui permet de faire enquête que sur les crimes graves comme lâextorsion et la fraude, a ordonné à 17 banques de divulguer des renseignements sur 33 personnes, dont des journalistes, qui se sont montrées critiques à lâégard du gouvernement.
Pour plus de renseignements, voir à www.seapabkk.org, www.cpj.org, www.rsf.org. »>http://www.seapabkk.org »>www.seapabkk.org, www.cpj.org, www.rsf.org.