Depuis la fin des années 80, la performance du Vietnam au chapitre des droits de la personne reste toujours en deçà des normes internationales et des changements sociaux, déclare Human Rights Watch (HRW) dans un rapport intitulé âVietnam: Silencing of Dissentâ [Vietnam : La dissidence est réduite au silence], publié récemment. Le rapport, qui note […]
Depuis la fin des années 80, la performance du Vietnam au chapitre des droits de la
personne reste toujours en deçà des normes internationales et des changements
sociaux, déclare Human Rights Watch (HRW) dans un rapport intitulé âVietnam:
Silencing of Dissentâ [Vietnam : La dissidence est réduite au silence], publié
récemment. Le rapport, qui note quelques-uns des changements positifs intervenus
ces dernières années au Vietnam, depuis que le pays sâest ouvert quelque peu à la
communauté internationale, ne manque pas dâindiquer les graves problèmes qui
persistent en matière de respect des droits de la personne. La liberté dâexpression, la
liberté dâassociation et les autres droits fondamentaux sont toujours gravement limités,
et lâÃtat contrôle toujours étroitement les médias nationaux, poursuit le rapport.
Les critiques ont peu dâendroits pour sâexprimer de manuère indépendante; les
communications entre les âdissidentsâ et le monde extérieur sont toujours gravement
entravées par lâinterception du courrier, le blocage des lignes téléphoniques et la
suspension des raccordements à lâInternet. Le rapport fait également observer que les
dissidents qui expriment une critique à lâégard du gouvernement sont interrogés par
des agents et que la surveillance de leurs activités sâaccentue. Entre-temps, une
nouvelle loi sur la presse adoptée en mai 1999 incite à lâautocensure. Elle exige en
effet que les journalistes paient des réparations ou publient des rétractations non
seulement en cas de reportages inexacts, mais aussi dans le cas de tout écrit dont on
estime quâil enfreint âlâhonneur de toute organisation ou la dignité de quiconqueâ. On
peut lire le rapport sur le site web de HRW à http://www.hrw.org/reports/2000/vietnam/. »>http://www.hrw.org/reports/2000/vietnam/ »>http://www.hrw.org/reports/2000/vietnam/.
Encore récemment, le 30 avril, le journaliste et dissident Nguyen Ngoc Tan (connu
sous son nom de plume Pham Thai) a été relâché du camp de travail de Ham Tan
après cinq ans de détention, indique Reporters sans frontières. Le journaliste, qui est
âgé de 80 ans, est gravement malade et aurait été remis en liberté pour des raisons
humanitaires, six ans avant la fin de sa peine. Pham Thai a été arrêté en 1995 pour
âavoir conspiré contre le pouvoir socialisteâ. Il a toujours été au premier rang de la lutte
en faveur de la liberté de la presse, aux côtés de Nguyen Dinh Huy, qui reste en
prison. RSF exige la remise en liberté immédiate de Nguyen Dinh Huy, dernier
journaliste toujours en prison dans le pays.