Le 12 mars dernier, l’Institut international de la presse (IIP), réseau mondial d’éditeurs regroupant des administrateurs de médias et des journalistes de renom dans plus de 120 pays, a fait part de sa préoccupation devant le recours, par le gouvernement, à des restrictions sur la publicité, de façon à faire pression sur les journaux pakistanais […]
Le 12 mars dernier, l’Institut international de la presse (IIP), réseau mondial d’éditeurs regroupant des administrateurs de médias et des journalistes de renom dans plus de 120 pays, a fait part de sa préoccupation devant le recours, par le gouvernement, à des restrictions sur la publicité, de façon à faire pression sur les journaux pakistanais et les amener à modérer leurs critiques des représentants du gouvernement.
Selon des sources de l’IIP, le gouvernement fédéral a dissuadé en février dernier ses ministères d’acheter de la publicité dans les journaux appartenant au Groupe de publications « Nawa�i�Waqt », l’une des grandes entreprises de presse du Pakistan. En conséquence, ni le gouvernement fédéral ni le gouvernement provincial n’ont acheté de publicité dans les journaux suivants : « The Nation », « Nawa-i-Waqt » et « Ausaf », d’Islamabad, « Balochistan Express » et « Azadi » de Quetta, « Ummat », le « Financial Post », le « Daily Intikhab » et « Jassarat » à Karachi, et d’autres.
Dans des entrevues avec les médias locaux, rapporte le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), le directeur de la rédaction du « Nawa-i-Waqt », Arif Nizami, a déclaré « nos reportages sur la suprématie des institutions démocratiques dans le pays font souffrir les maîtres ».
Un grand nombre de ces journaux se sont montrés dans le passé critiques du gouvernement du général Pervez Musharraf; l’IIP craint que l’interdit ne serve à affaiblir les médias indépendants du Pakistan en établissant clairement que la critique peut entraîner des conséquences financières désastreuses. L’IIP reconnaît que les gouvernements ont le choix lorsqu’ils attribuent la publicité, mais soutient que ce choix ne doit pas être inspiré par la malveillance ou le favoritisme.
Le CPJ rapportait le 16 mars que le ministre de l’Information du Pakistan, Sheikh Rashid Ahmed, a déclaré qu’il « réglerait le problème », et que les journaux seraient compensés des pertes subies en raison des actions du gouvernement.
Pour plus de renseignements, consulter :
– CPJ : http://www.cpj.org
– IIP : http://www.freemedia.at