La presse cambodgienne doit tisser des liens avec les organisations internationales afin d’améliorer sa capacité à surveiller efficacement les violations de la liberté de la presse et à effectuer son travail de défense des droits, a conclu un atelier organisé par la Southeast Asian Press Alliance (Alliance de la presse de l’Asie du Sud Est, […]
La presse cambodgienne doit tisser des liens avec les organisations internationales afin d’améliorer sa capacité à surveiller efficacement les violations de la liberté de la presse et à effectuer son travail de défense des droits, a conclu un atelier organisé par la Southeast Asian Press Alliance (Alliance de la presse de l’Asie du Sud Est, SEAPA). Tenu du 11 au 13 janvier à Sihanoukville, l’atelier a rassemblé 32 journalistes cambodgiens et des représentants du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), de l’Association des journalistes thaïlandais (TJA) et du Centre pour la liberté et la responsabilité des médias (CMFR). L’appui a bénéficié du soutien du Comité mondial pour la liberté de la presse (WPFC) et du Secrétariat de l’IFEX, par l’entremise de son Programme de développement et d’extension.
Selon un rapport de suivi rédigé par la SEAPA, les participants à l’atelier ont discuté des défis que doivent relever les médias cambodgiens à l’heure actuelle. « L’intimidation judiciaire et physique [que] pratique » le gouvernement a été au cÅur des préoccupations, notamment l’article 12 de la Loi de 1995 sur la presse, qui interdit aux journalistes de parler des questions qui touchent Ala sécurité nationale et la stabilité politique. » Autre obstacle juridique à la liberté de la presse, le projet d’amendement au code pénal de 1992 qui, dit le rapport, propose des pénalités encore plus fortes contre les journalistes accusés de diffamer les personnes et les « institutions nationales. »
Entre-temps, malgré la présence dans le pays de six associations locales de presse, les médias cambodgiens manquent de la « vigueur institutionnelle » pour protéger leurs droits, poursuit le rapport. Les associations locales de journalistes, présentes à l’atelier, sont convenues que le manque d’unité les avait rendues beaucoup plus vulnérables à l’intimidation et à l’ingérence politiques.
Elles ont aussi insisté sur le fait qu’il faudrait du temps pour unir ou fondre les divers groupes et qu’il faudrait une organisation médiatrice pour participer à la démarche. Entre autres défis que doivent relever les médias, on notera l’absence de ressources et de financement, les difficultés à obtenir des informations exactes et l’absence de normes professionnelles pour les journalistes. Pour obtenir un exemplaire du rapport, communiquer avec la SEAPA, par courriel à seapa@seapabkk.org.