Certains membres de l’IFEX font part de leur grave préoccupation devant les attaques de la police d’Azerbaïdjan contre les journalistes et les militants des droits civils tandis que les citoyens du pays s’apprêtent à se rendre aux urnes en novembre pour des élections parlementaires. Selon Reporters sans frontières (RSF), 14 journalistes ont été tabassés par […]
Certains membres de l’IFEX font part de leur grave préoccupation devant les attaques de la police d’Azerbaïdjan contre les journalistes et les militants des droits civils tandis que les citoyens du pays s’apprêtent à se rendre aux urnes en novembre pour des élections parlementaires.
Selon Reporters sans frontières (RSF), 14 journalistes ont été tabassés par la police le 9 octobre 2005 pendant une manifestation, interdite, du groupe d’opposition Azadliq, à Bakou. Ramiz Nadjafli, rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Boz Gurd », a été passé à tabac au point de perdre connaissance et transporté à l’hôpital pour des blessures à la tête. Le correspondant du quotidien « Ayna-Zerkalo », Idrak Abbasov, a également été transporté à l’hôpital après avoir été attaqué par plusieurs individus, dont un policier en civil.
ARTICLE 19 rapporte six autres incidents au cours desquels les autorités du pays ont tenté de réprimer la dissidence et de museler la presse. Lors de rassemblements de l’opposition tenus à Bakou le 1er octobre et le 25 septembre, la police antiémeute aurait battu et arrêté des centaines de manifestants non violents. Quatre journalistes qui couvraient le rassemblement de septembre ont aussi été passés à tabac.
Le 30 septembre, les autorités ont fermé le bureau régional de l’ANS Broadcasting and Media Company à Shaki, invoquant une erreur bureaucratique. L’ANS est l’un des rares radiodiffuseurs du pays qui assure une couverture critique des nouvelles et qui accorde du temps d’antenne aux candidats de l’opposition. Le but déclaré de l’ANS était de présenter dans les régions éloignées du pays des émissions spéciales sur les élections et d’éducation des électeurs.
Lors d’incidents séparés les 6 et 8 août, un immeuble de Bakou qui abritait plusieurs médias d’opposition, dont les journaux « Azadliq » et « Bizim Yol » et l’agence de nouvelles TURAN, a été attaqué par un groupe d’individus parmi lesquels se trouvaient des policiers en civil et des membres de l’aile jeunesse du parti Yeni Azerbaïdjan, sympathique au gouvernement. Les bureaux de la Confédération des journalistes et du Front populaire d’Azerbaijan, d’opposition, ont également été attaqués.
Selon Human Rights Watch, ces attaques font planer un doute sérieux sur la détermination du gouvernement d’assurer la tenue le 6 novembre d’élections parlementaires libres et équitables. L’organisation presse les partenaires internationaux de l’Azerbaïdjan, en particulier les États-Unis et les pays de l’Union Européenne, de condamner avec force les attaques et de menacer d’interrompre l’aide financière si elles continuent.
Aller à :
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=15239
– ARTICLE 19 : http://tinyurl.com/bgosf
– Human Rights Watch : http://hrw.org/english/docs/2005/10/04/azerba11819.htm
– Rapport de l’Institut international de la presse : http://www.freemedia.at/wpfr/Europe/azerbaij.htm
– Freedom House :
http://www.freedomhouse.org/research/freeworld/2004/countryratings/azerbaijan.htm