Les médias indépendants du Bélarus courent de graves dangers, aux dires de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et d’un organisme affilié, l’Association des journalistes du Bélarus (AJB). Selon la FIJ, le Comité d’État sur la presse du Bélarus a averti six journaux indépendants, « Belorusskaïa Delovaïa Gazeta », « Nacha Niva », « Naviny », « Narodnaïa Volia », « Pahonïa » et « Svobodnïe […]
Les médias indépendants du Bélarus courent de graves dangers, aux dires de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et d’un organisme affilié, l’Association des journalistes du Bélarus (AJB). Selon la FIJ, le Comité d’État sur la presse du Bélarus a averti six journaux indépendants, « Belorusskaïa Delovaïa Gazeta », « Nacha Niva », « Naviny », « Narodnaïa Volia », « Pahonïa » et « Svobodnïe Novosti », qu’ils violaient la loi sur la presse, censément parce qu’ils « lançaient des appels à s’emparer du pouvoir ». Les allégations font suite à des publications relatives à l’élection présidentielle prévue le 16 mai prochain. D’après l’AJB, aucun des journaux en cause « n’a publié de telles informations ». Le 17 février, l’AJB a tenu à Minsk une conférence de presse au cours de laquelle les directeurs des journaux indépendants mis en cause « ont affirmé que malgré les pressions, les journaux entendent continuer d’informer le public de la situation politique, y compris de tout ce qui a trait à l’élection présidentielle ».
L’AJB, le Centre du PEN du Bélarus, le Comité Helsinki du Bélarus et d’autres organisations non gouvernementales du pays ont publié le 16 février une déclaration affirmant que « les autorités du Bélarus mènent une attaque sans précédent contre la liberté d’expression et contre le droit constitutionnel des citoyens du Bélarus de recevoir des informations véridiques, objectives et authentiques ». Les groupes « protestent vigoureusement contre cette violation supplémentaire de la légitimité et contre les efforts des autorités pour étrangler définitivement la liberté d’expression au Bélarus [et ils] demandent à leurs concitoyens, à tous leurs collègues journalistes et aux organisations internationales de défense des droits de la personne de manifester leur solidarité et leur appui à la presse indépendante du Bélarus ».