« Reporters sans frontières encourage la police ivoirienne à tout mettre en œuvre pour identifier les responsables de ce cambriolage.Un journal tel que l’Elephant déchaîné, sérieux et impertinent à la fois, est essentiel à un débat démocratique ouvert. »
Cet article a été initialement publié sur rsf.org le 26 juillet 2016.
Reporters sans frontières condamne le cambriolage dont a été victime la rédaction du journal satirique L’Eléphant déchaîné.
Reporters sans frontières (RSF) a appris avec inquiétude le cambriolage perpétré dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 juillet 2016 dans les locaux du journal satirique et d’investigation L’Eléphant déchaîné, situé dans le quartier résidentiel de Deux Plateaux les Oscars dans la commune de Cocody à Abidjan.
« Reporters sans frontières encourage la police ivoirienne à tout mettre en œuvre pour identifier les responsables de ce cambriolage, » déclare Reporters sans frontières. « Un journal tel que L’Elephant déchaîné, sérieux et impertinent à la fois, est essentiel à un débat démocratique ouvert. »
Des individus ont escaladé le mur du journal depuis la parcelle voisine et ont fracturé la porte du bureau d’Assale Tiemoko, directeur général de L’Eléphant déchaîné. Les cambrioleurs ont saccagé et forcé les tiroirs, et emporté des dossiers d’enquête en cours. Aucun objet de valeur n’a été emporté, à l’exception de téléphones portables dotés de numéros internationaux. Les cambrioleurs n’ont pas touché aux ordinateurs qui étaient dans la rédaction.
Le ministère de l’Intérieur a déployé après les faits plusieurs unités spécialisées de la police ivoirienne pour faire les constats d’usage. La police criminelle et la police scientifique se sont rendues sur les lieux pour relever des empreintes qui ont été acheminées au laboratoire de la police française à Lyon. Le commissariat du 22e arrondissement a ouvert une enquête.
En décembre 2014, le directeur du journal, Antoine Assalé Tiémoko, régulièrement menacé, déclarait sur Radio France Internationale avoir été victime d’une tentative d’assassinat.
La Côte d’Ivoire occupe la 86e place sur 180 pays au Classement mondial 2016 de la liberté de la presse établi par RSF.