Le gouvernement panaméen nâest pas parvenu à réformer ses lois sur la censure et continue à les invoquer contre les journalistes, déclarent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ). Au cours des deux dernières semaines, deux journalistes locaux ont été condamnés à des peines de prison pour avoir, […]
Le gouvernement panaméen nâest pas parvenu à réformer ses lois sur la censure et continue à les invoquer contre les journalistes, déclarent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ). Au cours des deux dernières semaines, deux journalistes locaux ont été condamnés à des peines de prison pour avoir, dit le CPJ, âdiffamé des représentants de lâÃtatâ. Ces lois renferment un vaste éventail de dispositions sur la diffamation et la censure. Aux termes de lâarticle 386 du code de procédure judiciaire du Panama, le procureur général est habilité à âemprisonner sommairement pendant une période pouvant aller jusquâà huit jours quiconque lâoffenseâ; ceux qui sont accusés aux termes de cette loi se voient refuser le droit de se défendre.
Selon le CPJ, le Panama néglige de réformer sa législation, malgré lâengagement quâil avait pris en décembre 1999 et, encore récemment, devant le Rapporteur spécial de la Commission interaméricaine des droits de lâhomme sur la liberté dâexpression, Santiago Canton. Le gouvernement conserve son arsenal juridique malgré que la Commission interaméricaine des droits de lâhomme ait invité tous les pays qui ont de telles âlois sur le méprisâ à les abolir. LâAssemblée législative étudie par ailleurs un projet de loi visant à renforcer âcertains aspects de lâactuelle loi antidiffamationâ. Le projet de loi a dâabord été approuvé le 25 mai, puis retiré le 28 juin à la suite dâimportantes protestations, mais il devrait se retrouver devant lâAssemblée en septembre.