Si on la compare à bien d’autres pays d’Afrique, l’Afrique du Sud jouit de médias relativement libres et en bonne santé. Toutefois, les lois de l’ère de l’apartheid qui limitent la liberté de la presse sont toujours en vigueur, indique le Freedom of Expression Institute (FXI). Le groupe souligne que ces lois seront au c?ur […]
Si on la compare à bien d’autres pays d’Afrique, l’Afrique du Sud jouit de médias relativement libres et en bonne santé. Toutefois, les lois de l’ère de l’apartheid qui limitent la liberté de la presse sont toujours en vigueur, indique le Freedom of Expression Institute (FXI). Le groupe souligne que ces lois seront au c?ur de ses campagnes à venir.
Le gouvernement sud-africain recourt régulièrement à des lois comme la Loi sur la protection de l’information (Protection of Information Act) et la Loi sur le développement et la production des armements (Armaments Development and Production Act) pour empêcher les médias d’avoir accès aux informations susceptibles de présenter un intérêt pour le public, dit le FXI. Il se sert aussi des lois de l’ère de l’apartheid pour forcer les journalistes à divulguer leurs sources d’information et pour interdire assemblées et manifestations publiques.
Le FXI s’apprête à intenter deux poursuites judiciaires pour contester ces lois. La première contestera la constitutionnalité de la Loi sur la réglementation des rassemblements (Regulation of Gatherings Act), aux termes de laquelle les autorités peuvent empêcher des individus jugés « radicaux » de participer à des manifestations.
La deuxième contestation judiciaire cherchera à établir le principe selon lequel les journalistes ne doivent pas être sommés de témoigner devant les instances judiciaires et quasi-judiciaires, sauf en dernier recours. Cette contestation constitue la réponse à la Commission Hefer, créée par le gouvernement l’an dernier pour enquêter sur des allégations voulant que le directeur national des procureurs publics ait été un espion sous l’apartheid. Au moins six journalistes ont été convoqués, dont le reporter qui le premier avait lancé les allégations.
« Les journalistes ne doivent pas être obligés de dévoiler leurs sources confidentielles, à moins que ce faisant, l’avantage public à tirer dépasse le préjudice occasionné au public par la violation du droit à la liberté des médias », fait valoir le FXI.
Lire le rapport récent du FXI sur ses activités : http://www.fxi.org.za/