Le groupe « Free Media Movement » [Mouvement des médias libres] (FMM) rapporte que le Parlement du Sri Lanka s’apprête à réviser les lois du pays en matière de médias. Le Parlement entend débattre d’une motion portant sur la « Nécessité de réformer les lois du pays sur les médias ». Selon le FMM, « la liberté d’expression et la […]
Le groupe « Free Media Movement » [Mouvement des médias libres] (FMM) rapporte que le Parlement du Sri Lanka s’apprête à réviser les lois du pays en matière de médias. Le Parlement entend débattre d’une motion portant sur la « Nécessité de réformer les lois du pays sur les médias ». Selon le FMM, « la liberté d’expression et la liberté des médias constituent le préalable absolu d’une société démocratique. Les médias doivent jouer un rôle indépendant et responsable en diffusant une information exacte, sans crainte ni faveur, sur les questions d’intérêt public. » Le FMM, qui accueille favorablement la réforme des lois sur les médias, fait remarquer qu’a été mis sur pied un comité dont les membres sont nommés par le gouvernement et qui est présidé par R.K.W. Goonesekera. Ce comité demande des « changements aux lois actuelles, afin de nous acquitter de nos obligations internationales aux termes du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ».
Le 21 juin, ARTICLE 19 et l’Union de la presse du Commonwealth (CPU) ont émis une déclaration conjointe d’appui à la motion, dans laquelle ils pressent « le gouvernement sri lankais et l’opposition [de] travailler pour mettre fin à la censure et abroger les lois répressives contre les médias ». D’après ARTICLE 19 et la CPU, les députés réclament « l’abolition des dispositions pénales relatives à la diffamation, en vertu desquelles de nombreux journalistes et directeurs de publications sont poursuivis devant les tribunaux et sont passibles de prison, et demandent le dépôt d’une nouvelle loi d’accès à l’information. »
Selon Andrew Puddephatt, d’ARTICLE 19, et Lindsay Ross de la CPU, « la censure est la cause principale du conflit et des divisions ethniques qui mettent le pays à feu et à sang depuis tant d’années. Les gouvernements successifs, y compris l’Alliance populaire aujourd’hui et les gouvernements du Parti National Uni qui l’ont précédé, contrôlent étroitement les médias et empêchent la tenue d’un débat libre sur les problèmes auxquels le pays est confronté, et donc de leur trouver des solutions. La politique partisane prend trop souvent le pas sur l’intérêt public. » ARTICLE 19 et la CPU demandent aussi au gouvernement « d’aller plus loin, d’abolir la censure directe sur tout ce qui touche au conflit, et de se départir de la propriété de âLake House’, le premier groupe de presse du pays. »