Le Syndicat des journalistes dâAzerbaïdjan (JuHI) rapporte que des membres des principaux médias indépendants et dâopposition ont tenu une grève de trois jours, du 24 au 26 août, pour dénoncer âla poursuite des violences commanditées par lâÃtat contre les journalistes et les médias libresâ dans le pays. Le JuHI lance un appel international aux défenseurs […]
Le Syndicat des journalistes dâAzerbaïdjan (JuHI) rapporte que des membres des principaux médias indépendants et dâopposition ont tenu une grève de trois jours, du 24 au 26 août, pour dénoncer âla poursuite des violences commanditées par lâÃtat contre les journalistes et les médias libresâ dans le pays. Le JuHI lance un appel international aux défenseurs de la liberté dâexpression pour quâils se joignent à la campagne en faveur de la liberté de la presse en Azerbaïdjan. Les travailleurs des médias en grève ont également protesté contre lâarrestation, le 22 août, de Rauf Arifoglu, rédacteur en chef du quotidien dâopposition âYeni Musavatâ. Arifoglu a été arrêté parce que la police aurait trouvé une arme à feu à son appartement. Les collègues du journaliste affirment que lâarme a été cachée par la police puis trouvée, et que lâarrestation âest une tentative des autorités pour discréditer les journalistes dâopposition en les accusant de crimes quâils nâont pas commisâ. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte que Arifoglu a été interrogé le 21 août en rapport avec le détournement dâun avion par un membre du parti Musavat. Le pirate lui avait téléphoné pour quâil publie une liste de demandes.
Cette attaque, dit lâInstitut international de la presse (IIP), ânâest que la dernière en date dâune série de mesures de harcèlement par le gouvernement contre le journal âYeni Musavatââ. Un autre journaliste de ce quotidien, Etibar Jebrayiloglu, a été arrêté le 20 août en rapport avec le détournement dâavion, puis relâché trois jours plus tard. Ces arrestations, prévient le CPJ, de même que lâinterdiction illégale du journal indépendant âUch Noqteâ, pourraient âsâinscrire dans une campagne organisée du gouvernement en vue dâétouffer le journalisme indépendant en Azerbaïdjan pendant la période menant aux élections parlementaires du 5 novembreâ. Pour sa part, lâIIP constate que Arifoglu avait annoncé quâil allait se porter candidat aux élections parlementaires. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) note que les protestataires entendent âpublier un journal conjoint consacré aux questions de liberté de presse, et ont annoncé quâils allaient entreprendre une grève collective de la faim si les autorités ne libèrent pas immédiatement Arifoglu et si elles ne cessent pas de harceler la presse indépendanteâ.