Le groupe Human Rights Watch (HRW) a publié le 5 janvier un rapport selon lequel la coercition, les menaces et la répression des militants de l’opposition ont marqué la campagne pour l’élection présidentielle au Kazakhstan, prévue pour le 10 janvier. Les journalistes et les citoyens ordinaires ont également dû subir des manÅuvres de harcèlement au […]
Le groupe Human Rights Watch (HRW) a publié le 5 janvier un rapport selon lequel la coercition, les menaces et la répression des militants de l’opposition ont marqué la campagne pour l’élection présidentielle au Kazakhstan, prévue pour le 10 janvier. Les journalistes et les citoyens ordinaires ont également dû subir des manÅuvres de harcèlement au cours de la campgne électorale, qui a duré trois mois. Holly Cartner, directrice générale de la division Europe et Asie centrale de Human Rights Watch, a fait remarquer que « le Président Nazarbaïev aime à se présenter comme un partenaire respectable devant les dirigeants et les investisseurs occidentaux. Le recours par le gouvernement à des tactiques douteuses pour imposer sa volonté devrait cependant dissiper toute illusion quant au genre de dirigeant que le Président Nazarbaïev est vraiment ».
Human Rights Watch presse l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) de retarder l’ouverture de son bureau au Kazakhstan tant que le gouvernement ne retirera pas la loi qui pénalise ceux qui militent dans des organisations publiques non enregistrées. Cette loi sert à empêcher les personnalités de l’opposition de se doter d’une base politique pour pouvoir être candidats aux élections. Le gouvernement du Kazakhstan a interdit les candidats de l’opposition pour des motifs douteux, dissous les associations publiques créées pour surveiller la tenue du scrutin, et utilisé des moyens légaux et illégaux pour fermer la plupart des journaux ayant des liens avec l’opposition. Human Rights Watch a appris que plusieurs journalistes qui travaillent pour des agences de nouvelles appartenant au gouvernement, affirment avoir été avertis de manière explicite de ne faire paraître aucune critique, si petite fût-elle, contre le Président Nursultan Nazarbaïev.