Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF), le groupe des Journalistes canadiens pour la liberté dâexpression (CJFE) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) rapportent que quatre stations de radio ont été attaquées à Madagascar dans lâéruption de violence entourant les résultats de lâÃlection présidentielle et la proclamation de lâétat […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF), le groupe des Journalistes canadiens pour la liberté dâexpression (CJFE) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) rapportent que quatre stations de radio ont été attaquées à Madagascar dans lâéruption de violence entourant les résultats de lâÃlection présidentielle et la proclamation de lâétat dâurgence. La FIJ, RSF et le CJFE sâinquiètent que lâétat dâurgence, que le président Didier Ratsiraka a proclamé le 22 février, ait des répercussions négatives sur la liberté de la presse parce quâil donne au président le contrôle total des nouvelles transmises sur les ondes.
Le CPJ rapporte pour sa part que le lendemain de la proclamation de lâétat dâurgence, les bureaux du âMadagascar Broadcasting Serviceâ (MBS), à Fianarantsoa, ont été incendiés par des partisans du président Didier Ratsiraka. MBS appartient au leader de lâopposition, Marc Ravalomanana, qui conteste les résultats de lâélection présidentielle du 16 décembre 2001 et qui sâest autoproclamé président le 22 février. à la suite de lâattaque contre MBS, des partisans de Ravalomanana ont détruit les installations de la radio progouvernementale âTSIOKAVAOâ, tandis que deux autres stations de radio, appartenant respectivement à un ancien ministre et à un ministre en exercice, ont aussi été attaquées, ajoute le CPJ. Trois jours plus tard, la radiotélévision malgache annonçait que les partisans de Ratsiraka avaient confisqué son équipement électronique, lâempêchant ainsi de rapporter les nouvelles.
Dans sa récente étude sur la situation de liberté de la presse dans le monde, lâInstitut international de la presse (IIP) constate que tandis que Madagascar a la réputation dâêtre ârelativement avancée en matière de liberté de presseâ, les élections de décembre constituent un indice important de la volonté du gouvernement de respecter ce principe.
Pour plus de renseignements, voir à www.cpj.org, www.ifj.org, www.cjfe.org, www.rsf.org et www.freemedia.at.