L’Institut des médias d’Afrique australe (MISA), Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) attirent l’attention sur des attaques récentes contre la liberté de la presse au Nigéria tandis que se généralise une situation que RSF qualifie d’« insécurité croissante ». Le 22 août, Lawson Heyford, correspondant en chef du […]
L’Institut des médias d’Afrique australe (MISA), Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) attirent l’attention sur des attaques récentes contre la liberté de la presse au Nigéria tandis que se généralise une situation que RSF qualifie d’« insécurité croissante ».
Le 22 août, Lawson Heyford, correspondant en chef du magazine « The Source » à Port Harcourt, a été arrêté à Lagos et détenu sans accusations pendant quatre jours après avoir parlé dans un article d’un conflit interclanique dans le village d’Ataba, dans le sud du pays, rapportent le MISA et la Fondation pour les médias en Afrique de l’Ouest (MFWA).
Le conflit a fait plusieurs morts et entraîné la destruction d’un grand nombre de maisons, y compris, semble-t-il, la maison familiale de Heyford. Le reportage de Heyford mentionnait les noms de personnes qu’il soupçonnait d’être à l’origine des destructions, indiquent le MISA et la MFWA.
La semaine précédente, des policiers avaient agressé deux journalistes de la Nigerian Television Authority à Abuja, la capitale fédérale, pendant qu’ils filmaient un affrontement entre policiers et officiers militaires, selon ce que rapporte RSF. Le caméraman Abdullahi Abdullahi a été frappé à la tête et son appareil a été endommagé.
Par ailleurs, dans l’État d’Ibom, la Chambre d’assemblée a adopté le 14 août une résolution d’expulsion contre le journaliste Haruna Acheneje, qui a fait paraître dans « The Punch » un article dans lequel les députés de l’Assemblée se plaignaient que le gouvernement fédéral n’avait pas versé leurs allocations, rapporte le CPJ. L’article du 11 août s’appuyait sur une série d’entrevues d’Acheneje avec des députés.
Une semaine plus tard, trois hommes armés se sont présentés aux bureaux de « The Punch » dans la capitale de l’Ibom, Uyo, et ont exigé de parler à Acheneje, indiquent un journaliste et des collègues du journal. Acheneje n’était pas là. Le 23 août, il a reçu chez lui deux colis suspects, qu’il a remis à la police, rapporte RSF. Même si la police lui fournit un garde du corps armé, Acheneje et ses collègues de « The Punch » craignent qu’il ne devienne la cible d’autres tentatives d’intimidation et de représailles, dit le CPJ.
Pour plus de renseignements, consulter les sites suivants :
– Reporters sans frontières : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=7867
– Comité pour la protection des journalistes : http://www.cpj.org/news/2003/Nigeria27aug03na.html
– Institut des médias d’Afrique australe : http://www.misa.org
– Fondation pour les médias en Afrique de l’Ouest : http://www.mfwa.org
– « The Punch » : http://www.punchng.com/