Les membres de l’IFEX braquent les projecteurs internationaux sur les lois très sévères de l’Indonésie en matière de diffamation, et prient le gouvernement de les rendre conformes aux normes internationales relatives à la liberté d’expression. On attire l’attention au moment où trois journalistes font face à des accusations qui pourraient leur valoir la prison pour […]
Les membres de l’IFEX braquent les projecteurs internationaux sur les lois très sévères de l’Indonésie en matière de diffamation, et prient le gouvernement de les rendre conformes aux normes internationales relatives à la liberté d’expression. On attire l’attention au moment où trois journalistes font face à des accusations qui pourraient leur valoir la prison pour avoir prétendument diffamé un homme d’affaires indonésien bien connu.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a lancé une campagne à l’échelle mondiale, qui mobilise ses affiliés dans 15 pays, afin d’envoyer des lettres de protestation aux ambassades de l’Indonésie. Avec le mot d’ordre « N’emprisonnez pas les journalistes », l’organisation demande au gouvernement indonésien d’abolir la diffamation comme délit criminel et de restreindre les réparations monétaires aux cas de diffamation civile.
La FIJ a dépêché deux experts juristes d’Australie et du Sri Lanka pour suivre le procès des journalistes Bambang Harymurti, Teuku Iskandar Ali et Ahmad Taufik. Ceux-ci sont accusés d’avoir « diffusé de fausses informations et provoqué la discorde sociale », ce qui pourrait leur valoir jusqu’à dix ans de prison. Ils sont aussi accusés de diffamation, ce qui entraîne une peine maximale de quatre ans de prison.
Les accusations découlent d’un article publié en mars 2003 dans le magazine « Tempo », qui faisait état d’allégations selon lesquelles l’homme d’affaires indonésien Tomy Winata pourrait avoir profité d’un incendie qui a détruit un marché des textiles en février 2003, disent la FIJ, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et l’Institut international de la presse (IIP).
ARTICLE 19 a aussi ajouté sa voix aux appels internationaux à la réforme, en publiant une analyse extrêmement critique des lois de l’Indonésie en matière de diffamation, selon laquelle le recours à ces lois constitue une « violation flagrante du droit international », et qu’il est nécessaire de procéder à une réforme urgente. Les sanctions pénales et les réparations civiles peuvent être énormément disproportionnées par rapport au tort susceptible d’être créé, et les fonctionnaires reçoivent une protection un et un statut spéciaux inappropriés, dit l’organisation.
Consulter les sites suivants :
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=2642&Language=EN
– Analyse d’ARTICLE : http://www.article19.org/docimages/1822.doc
– IIP : http://www.freemedia.at/Protests%202004/pr_Indonesia03.08.04.htm
– CPJ : http://www.cpj.org/protests/04ltrs/Indonesia10aug04pl.html