ARTICLE 19, Human Rights Watch (HRW), Amnistie Internationale (AI) et Malaysiakini.com, rapportent que les journalistes malaysiens qui critiquent le gouvernement ou qui appuient lâopposition sâexposent de plus en plus à la répression. Malaysiakini.com fait remarquer que tous les médias non gouvernementaux de Malaisie sont étiquetés comme âfavorables à lâoppositionâ. Cette attaque contre les médias sâaccompagne […]
ARTICLE 19, Human Rights Watch (HRW), Amnistie Internationale (AI) et Malaysiakini.com, rapportent que les journalistes malaysiens qui critiquent le gouvernement ou qui appuient lâopposition sâexposent de plus en plus à la répression. Malaysiakini.com fait remarquer que tous les médias non gouvernementaux de Malaisie sont étiquetés comme âfavorables à lâoppositionâ. Cette attaque contre les médias sâaccompagne dâune répression générale de lâopposition dans le pays. En janvier, un certain nombre de dirigeants de lâopposition, dâavocats, de militants et dâopposants connus du gouvernement ont été arrêtés, dit HRW. Selon Amnistie Internationale, le gouvernement les accuse en vertu de nombreuses lois restrictives, notamment la Loi sur la sédition et la Loi sur les secrets officiels. ARTICLE 19 note également la crainte quâen vertu de la Loi de 1994 sur les imprimeries et les publications, un certain nombre de journaux pourraient faire renouveler leurs permis dâimprimer.
Malgré la répression, les médias dits âalternatifsâ croissent et des regroupements comme Malaysiakini.com se sont constitués. Malaysiakini.com est un projet de média sur Internet qui publie le travail de journalistes indépendants. Dâaprès un auteur de Malaysiakini.com, le groupe met à lâépreuve la promesse du gouvernement de ne pas censurer lâInternet. S. Jayaskankaran écrit que âMalaysiakini illustre les défis que pose lâInternet à un gouvernement habitué à contrôler le flux de lâinformation dans le publicâ. Dans un article écrit pour Malaysiakini, James Wong Wing On note que les médias alternatifs doivent être considérés comme des médias âindépendantsâ plutôt que comme âfavorables à lâoppositionâ, et quâon doit reconnaître que âce ne sont pas toutes les nouvelles et les opinions qui viennent de lâopposition, ou qui sont accueillies et acceptées par les partis politiques dâopposition et leurs dirigeants, malgré que ces nouvelles et ces opinions soient traitées également avec hostilité par les élites dirigeantesâ. Le journaliste observe cependant que, pour être considérés comme indépendants, les artisans des médias doivent adhérer à certaines normes fondamentales dâéthique journalistique.