Une mission récente de l’Institut international de la presse (IIP) à Dhaka a obtenu des principaux partis politiques du Bangladesh la promesse de protéger les médias pendant le dernier droit précédant l’élection du 29 décembre et après celle-ci. Les partis politiques – la Ligue Awami et son rival irréductible, le Parti Nationaliste du Bangladesh – […]
Une mission récente de l’Institut international de la presse (IIP) à Dhaka a obtenu des principaux partis politiques du Bangladesh la promesse de protéger les médias pendant le dernier droit précédant l’élection du 29 décembre et après celle-ci.
Les partis politiques – la Ligue Awami et son rival irréductible, le Parti Nationaliste du Bangladesh – ont aussi promis d’entreprendre une révision de tous les cas de journalistes assassinés, et de revoir le cas de Mohammad Atiqullah Khan Masud, un des nombreux journalistes qui avaient pressé le gouvernement intérimaire qui vient d’être formé de prendre position en faveur de la liberté de la presse et contre la censure. Celui-ci a été arrêté en mars 2007 et accusé de corruption, d’activités criminelles et de se livrer à de la propagande contre le gouvernement transitoire.
La décision de l’IIP de mener au Bangladesh une mission de défense de la liberté de la presse a été motivée en grande partie par la décision de l’administration intérimaire du pays d’imposer de fortes restrictions aux médias depuis son arrivée au pouvoir en janvier de l’an dernier. Les autorités n’ont pas hésité à recourir aux règles sur le pouvoir d’urgence et aux lois antiterroristes pour persécuter les journalistes, dit la mission.
Bien que la mission ait constaté que la liberté de la presse s’était améliorée dans le pays, l’inquiétude demeure en ce qui concerne les pressions des politiciens, des services de renseignement, des agences chargées de l’application de la loi et d’autres groupes, et le recours à des lois comme la diffamation pénale pour châtier le journalisme critique. La polarisation politique des médias au Bangladesh n’aide pas la situation.
«Les élections… pourraient représenter le début d’une nouvelle ère, plus démocratique, dans le pays », dit l’IIP. « Cependant, l’IIP s’inquiète que les restrictions imposées aux journalistes n’empêchent les médias de couvrir équitablement les élections, les partis et les questions, et de mettre à nu des failles potentielles et des irrégularités dans le système électoral. »
La mission, présente à Dhaka du 27 novembre au 2 décembre, comprenait le directeur de l’IIP David Dadge; Owais Aslam Ali, de la Fondation de la presse du Pakistan, et Padma Singh Karki, président du Comité national népalais de l’IIP et rédacteur en chef et éditeur du « Gatibidhi Weekly » de Katmandou.
Un rapport en profondeur sur les constatations de la délégation sera publié sur le site web de l’IIP ( http://www.freemedia.at ) dans les prochaines semaines.
Consulter les sites suivants :
– Déclaration de la mission de l’IIP : http://tinyurl.com/5hpxo8
– Page de l’IFEX sur le Bangladesh : http://tinyurl.com/6ynl3d
(10 décembre 2008)