L’inquiétude monte à Tonga au sujet de certaines décisions du gouvernement de restreindre la liberté de la presse, d’une nouvelle loi, entre autres, visant à fermer le seul journal indépendant du pays, selon ce rapporte l’Association des médias des Îles du Pacifique (PINA). Lors de son récent congrès à Samoa, la PINA s’est jointe à […]
L’inquiétude monte à Tonga au sujet de certaines décisions du gouvernement de restreindre la liberté de la presse, d’une nouvelle loi, entre autres, visant à fermer le seul journal indépendant du pays, selon ce rapporte l’Association des médias des Îles du Pacifique (PINA).
Lors de son récent congrès à Samoa, la PINA s’est jointe à des représentants des médias de Tonga, dont l’éditeur du journal « Taimi ‘o Tonga », Kalafi Moala, pour exprimer son inquiétude au sujet du Media Operators Act [loi sur les exploitants de médias] et le dépôt de projets de lois qui dictent ce que les médias peuvent rapporter.
Adopté le 30 juillet par la législature de Tonga, la Loi sur les exploitants de médias [Media Operators Act] interdit aux étrangers de posséder plus de 20 pour 100 d’un journal de Tonga, rapporte le « New Zealand Herald ». Cela signifie dans les faits que le « Taimi ‘o Tonga » (Times of Tonga), dont l’éditeur est de Tonga mais possède la citoyenneté américaine, devra fermer ses portes.
Le « Taimi ‘o Tonga », est le seul journal indépendant du pays et critique fréquemment le gouvernement, ajoute le « Guardian ». Depuis son lancement en 1989, le journal a dévoilé plusieurs affaires qui mettent à nu la corruption officielle. Moala dit avoir l’intention de contester la nouvelle loi devant les tribunaux.
Par ailleurs, le gouvernement envisage de déposer de nouveaux projets de loi qui modifieraient la Constitution pour lui permettre de censurer la publication de tout commentaire qui « va à l’encontre de la culture de Tonga », rapporte le « Guardian ».
Selon la PINA, ces lois « dictent ce que les exploitants des journaux et des médias peuvent dire ou rapporter, de sorte que cela représenterait un grave empiétement du droit inhérent de la société de Tonga à connaître ce qui se fait en son nom et le droit des médias d’informer la population ».
Au lieu de permettre au gouvernement d’imposer des normes aux journalistes, dit la PINA, les médias devraient se réglementer en créant un conseil indépendant des médias.
Pour plus de renseignements, consulter les sites suivants :
– PINA : http://www.rnzi.com
– Institut international de la presse : http://www.freemedia.at/wpfr/Australasia/tonga.htm
– Pacific Media Watch : http://www.pmw.c2o.org
– « The Guardian » : http://media.guardian.co.uk/presspublishing/comment/0,7495,1012687,00.html
– « Taimi ‘o Tonga » : http://www.tongatimes.com/